mardi 16 décembre 2014

Bonnes Fêtes et meilleurs vœux 2015

Ce fut un début d’année 2014 chargé pour l’association de protection de l’environnement « non à la carrière de Courcelles La Forêt », Suite à la signature par le Préfet de l’arrêté d’autorisation d’exploiter pour la société Orbello du 17 février 2014, avec de nombreuses rencontres journalistiques, presse, radio et télévision, dont une nous a particulièrement marquée, avec les journalistes de l’émission « tout peut changer » de France 3.

Nous tenons à les remercier pour leur gentillesse, empathie et professionnalisme, et pour la qualité du reportage au fil duquel ils ont su parfaitement exposer et retranscrire  notre ressenti et toutes les nuisances auxquelles nous serions exposées par l’exploitation d’un tel site.

Ils ont ainsi pu filmer la marche blanche de l’association du 21 Mars 2014 lors de la journée internationale des forêts, où quelques 80 personnes ont pu exprimer leur désaccord sur l’ouverture de cette carrière, et leur refus des nuisances engendrées pour les riverains comme pour l’environnement, par une marche symbolique, et par la plantation d’un sapin dans le béton.

Si d’autres événements ont été organisés dans l’année, ce fut probablement le plus marquant.

Merci surtout à toutes les personnes toujours vaillantes et mobilisées, du village ou d’ailleurs, contre cette aberration que l’on tente de nous faire avaler depuis bientôt deux ans par le biais de kilos de dossiers remplis d’erreurs et d’omissions, qui nuirait profondément à notre si joli village, où la circulation de camions est déjà bien trop importante.

Restons mobilisés et vigilants, de nombreuses manifestations sont prévues par l’association pour cette année 2015 à venir, n’hésitez pas à nous rejoindre, à apporter votre soutien et vos idées.

Enfin, une pensée pendant les fêtes de fin d’année, pour les refuges et associations de protection animale qui se trouvent débordés. N’offrez ou n’achetez un animal qu’à des personnes informées et responsables. Pensez à la stérilisation pour les chats, cela devient une nécessité, trop sont voués à une vie de misère et d’errance. Tous ont droit à votre respect et à votre amour, donc pas d’abandon, d’attache, de cage ou de maltraitance, merci pour eux.

Bonnes Fêtes et meilleurs vœux 2015.


mardi 11 novembre 2014

Le sol est mort


Claude Bourguignon, né en 1951, est ingénieur agronome (INAPG) et docteur des sciences (biologie et biochimie). Après avoir été chargé de recherches à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), il a crée avec son épouse, Lydia Gabucci-Bourguignon, ingénieur IUT, son propre laboratoire de recherche et d'expertise en microbiologie des sols (Lams).

Ses travaux le conduisent à effectuer de nombreuses missions et conférences en France et à l'étranger

L'agriculture est aujourd'hui dans une impasse : une surproduction qui épuise le sol, provoque une rechute des rendements et ruine des milliers d'exploitants agricoles tout en dégradant la qualité nutritive des aliments et la santé des consommateurs.

Fondée sur une conception très réductrice du sol considéré comme une matière inerte, l'agronomie s'enlise dans les O.G.M. en appauvrissant le bagage génétique des plantes cultivées afin de rendre les agriculteurs prisonniers des semenciers.

vendredi 7 novembre 2014

L’origine des problèmes aujourd’hui réside dans le dogme de la croissance économique

Entretien avec Marie-Monique Robin

le mardi 4 novembre, Arte diffusait à 20h50 « Sacrée croissance ! » pour ceux qui souhaitent le revoir, le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin. Rencontre avec une journaliste, une réalisatrice et une écrivaine engagée.

Reporterre – Pourquoi avez-vous consacré un documentaire à la croissance ?

Marie-Monique Robin - L’idée de ce documentaire m’est venue, à la suite de ceux que j’avais réalisés sur l’agro-industrie, parce qu’il me paraît évident que l’origine de tous les problèmes dans lesquels nous sommes aujourd’hui réside dans le dogme de la croissance économique. Tous les jours, nos hommes politiques et les journalistes ne cessent de déplorer l’absence de croissance ou sa faiblesse. A la radio, à la télévision, il y a une incantation permanente, quasi-pathologique, à la croissance parce que, selon eux, elle résoudrait les problèmes du chômage et de la pauvreté. J’ai voulu faire ce documentaire précisément pour comprendre comment on en était arrivé là et pourquoi la croissance est devenue le paradigme indépassable. Parallèlement, nous avons atteint les limites de notre modèle économique, comme en témoignent de façon inouïe le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources naturelles, l’effondrement des écosystèmes, la sixième extinction des espèces. Pour la première fois de son histoire, l’humanité toute entière est dans une situation gravissime. L’enjeu aujourd’hui, c’est sa survie et il y a urgence !

Je voulais aussi montrer que, partout dans le monde, des gens avaient compris cette situation et qu’ils dessinaient à leur échelle ce que pourrait être la société post-croissance en s’engageant dans des alternatives concrètes, dans les domaines de l’agriculture urbaine, des énergies renouvelables, des monnaies locales et sociales. Cette société, qui est déjà en marche, n’est pas basée sur le toujours plus mais sur le toujours mieux en prônant des valeurs telles que la convivialité, le partage, la coopération, l’échange, la créativité, etc.

Est-ce un documentaire sur la décroissance ?

J’ai beaucoup d’estime pour le mouvement de la décroissance car je trouve qu’il a été courageux de lancer ce mot-obus à un moment où le consensus sur la croissance paraissait inébranlable. Mais je préfère parler de société post-croissance parce que je pense que le terme de décroissance fait peur à beaucoup de gens, qu’il est pour eux synonyme d’austérité, de récession. Alors que post-croissance, cela veut dire que la croissance en tant que dogme économique – né il y a seulement deux siècles avec les économistes classiques, Adam Smith, John Stuart Mill, David Ricardo – n’est qu’une parenthèse dans l’histoire. J’ai d’ailleurs été surprise de voir durant mes recherches qu’eux-mêmes considéraient déjà à l’époque la croissance, c’est-à-dire l’augmentation de la production, comme un processus limité devant déboucher sur un état stationnaire. Les libéraux actuels ont l’air de l’avoir oublié.
 
Que représente, pour vous, la croissance ?
 
Quand on parle de croissance, il ne faut jamais oublier qu’on parle de l’augmentation du produit intérieur brut (PIB), un concept économique né durant la Grande Dépression en 1929 aux États-Unis pour mesurer l’évolution de la production nationale. Cet indicateur traduit donc dès le départ une vision très productiviste de la réalité. Une vision qui fait aujourd’hui encore consensus dans tous les partis politiques, de droite comme de gauche. J’aime beaucoup l’image qu’emploie Herman Daly, le père fondateur de l’économie écologique et auteur du livre Beyond Growth [« Au-delà de la croissance », NDLR]. Pour lui, nous vivions avant la Seconde Guerre mondiale dans un monde vide avec seulement deux milliards d’habitants et énormément de besoins à satisfaire. Désormais, nous vivons dans un monde plein. La croissance a consisté à remplir le vide.

En réalité, la croissance a été possible à la sortie de la guerre, durant la période dite des « Trente Glorieuses », uniquement parce que l’énergie, et surtout le pétrole, était bon marché. Or, ce n’est plus le cas depuis le choc pétrolier de 1973. Pire, comme le pic pétrolier, c’est-à-dire le moment où la consommation dépasse la production, a été atteint en 2006, le prix du pétrole s’envole. La croissance repose aussi sur l’utilisation excessive des ressources naturelles, et plus particulièrement des minerais. Or là aussi le pic de production se rapproche dangereusement. L’exploitation des gisements est de plus en plus difficile et de plus en plus coûteux, le prix des matières premières ne peut donc que grimper. Comme ces limites sont aujourd’hui atteintes, la croissance ne peut plus revenir. C’est évident.
 
Quel regard portez-vous sur la période que nous traversons actuellement ?
 
L’historienne Naomi Oreskes [co-auteure, avec Erik Conway, de L’effondrement de la civilisation occidentale, NDLR] parle de « l’âge de la pénombre ». Je pense en effet que nous marchons vers l’effondrement. En vérité, nous ne traversons pas une simple crise, il ne s’agit pas d’une situation conjoncturelle, temporaire, nous sommes emportés dans des bouleversements systémiques, qui se sont accélérés depuis 2007 avec la crise financière, et où les conditions mêmes de la vie ne sont plus garanties. L’effondrement de la production alimentaire est par exemple extrêmement inquiétant. En Europe, des études montrent que le rendement des cultures de maïs et de blé ont chuté de près de 10 %. Nourrir les populations sera de plus en plus problématique.

Malgré cela, les hommes politiques continuent d’implorer, de sacraliser la croissance comme si de rien n’était. Mais ce n’est matériellement plus possible ! Ils sont incapables de penser dans un cadre différent de celui qui prévaut depuis deux siècles et dans lequel ils ont été formés, dans les grandes écoles, à l’ENA. Ils sont dans ce que j’appelle « le grand déni ». Notre système de démocratie parlementaire présente lui aussi ses limites dans la mesure où les élections empêchent nos représentants d’avoir la vision à moyen et long termes dont nous avons cruellement besoin. Malheureusement, nos élus ne pensent bien souvent qu’à leur prochain mandat.

Des alternatives au modèle capitaliste existent depuis les années 1960, voire avant. En quoi les alternatives actuelles sont-elles porteuses d’un changement systémique ?
 
Il y a une différence très claire. Ceux qui se sont engagés dans des mouvements alternatifs après Mai 68 contestaient la société de consommation en recherchant une manière de vivre différente, hédoniste, et ils allaient pour cela vivre en Ardèche ou ailleurs dans une démarche, la plupart du temps, personnelle. Aujourd’hui, ceux qui sont impliqués dans des alternatives ont intégré les limites du système que j’ai citées, ils ont conscience des enjeux planétaires et ils recherchent collectivement des solutions, par exemple en reprenant en main la production alimentaire, comme à Toronto et à Rosario (en Argentine), en relocalisant la production énergétique, comme au Danemark et au Népal, ou en créant des monnaies locales, comme à Fortaleza (au Brésil) et en Allemagne. Un mot revient sans cesse à travers ces initiatives, c’est « résilience ». C’est le nouveau concept économique dont nous avons besoin.
 
Comment le définissez-vous ?
 
C’est la capacité à encaisser les chocs, car il faut admettre qu’il y en aura de plus en plus même si ce n’est pas facile à accepter. D’ailleurs, on est déjà dans la tourmente. Or plus on anticipera les chocs, comme le réchauffement climatique, et moins ils seront violents. Autrement dit, la résilience, c’est la recherche de l’autonomie en réduisant son empreinte écologique. Dennis Meadows [physicien américain et co-auteur du célèbre rapport Halte à la croissance ? en 1972, NDLR] l’explique très bien dans le film, c’est une démarche qui consiste à se dire : qu’est-ce que je peux faire à mon niveau pour éviter de rejeter du CO2 ? Comment je peux faire dans la vie de tous les jours ? Et cette réflexion est généralisable à l’échelle d’une famille, d’une usine, d’une région, etc. La bonne nouvelle, c’est que toutes les personnes que j’ai rencontrées et qui se sont engagées sur cette voie créent des liens entre elles et elles se portent bien, et même mieux qu’avant.

Ces initiatives redéfinissent aussi ce que sont nos besoins fondamentaux. Dans la société de consommation dans laquelle nous vivons, c’est une question que l’on ne se pose même plus ! Ce qui est en train de se passer, c’est que nous revenons en fait aux besoins qui prévalaient à l’ère pré-industrielle, juste manger, vivre...
 
Ces initiatives individuelles et collectives suffisent-elles ? Que devons-nous attendre des responsables politiques ?
 
Elles ne suffiront pas parce que, à la différence des années 1960-1970, nous n’avons plus le temps. Le rôle des politiques est justement d’encourager, de soutenir, y compris financièrement, toutes ces initiatives pour qu’elles se multiplient et se généralisent. Or ce n’est pas du tout ce qu’ils font. Les milliards d’euros offerts aux entreprises sans contrepartie en sont une illustration. Le formatage idéologique des hommes politiques tout comme leur proximité avec ceux qui ont intérêt à ce que la machine continue sa course folle – ces riches qui détruisent la planète – sont des obstacles énormes. Le problème de la justice sociale internationale, avec des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres, se pose également. On ne peut plus faire l’économie de la question fondamentale de la répartition des richesses dans un monde aux ressources limitées.

Il est impératif d’investir dans les secteurs qui nous permettent d’accélérer la transition vers une société post-croissance, décarbonée, comme les énergies renouvelables, l’agro-écologie, la rénovation thermique des bâtiments, etc. Si on le veut vraiment, l’Europe peut produire 100 % de son énergie à partir d’énergies renouvelables d’ici 2050, voire 2030 ! En plus, la transition énergétique est pourvoyeuse d’emplois : un million d’emplois peuvent être créés grâce à l’agro-écologie par exemple. Pour accompagner la transition, nos hommes politiques peuvent d’ores et déjà s’appuyer sur les savoir-faire de toutes celles et de tous ceux qui sont impliqués dans les alternatives concrètes. On a tendance à penser que la transition ne peut être que douloureuse, mais elle ne le sera pas si on la prépare dès maintenant. Hélas, le temps presse...
 Propos recueillis par Anthony Laurent
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Source : Anthony Laurent pour Reporterre.

mardi 28 octobre 2014

Comment ne surtout pas voter une loi

Source : ici
Cet article a été publié par Charlie Hebdo le 11 juin 2014

La blague est féroce : depuis deux ans, les socialos promettent une loi de « transition énergétique », repoussée trois fois et désormais renvoyée aux calendes grecques. L’explication est simple : le nucléaire et le pétrole sont cent fois plus puissants que le gouvernement.

Le gouvernement est tombé si bas qu’il vient une nouvelle fois d’envoyer aux pelotes la loi de transition énergétique, pourtant annoncée comme un phare du quinquennat Hollande. En deux mots, il s’agit de s’entendre sur l’avenir énergétique en fixant des objectifs pour le nucléaire, le gaz, le pétrole, les énergies renouvelables. D’ici 2030. Tous les lobbyistes, tous les grands patrons, à commencer par ceux de Total – Christophe de Margerie – et d’EDF – Henri Proglio – passent la moitié de leur temps à saboter les mesures susceptibles de gêner leurs belles affaires.

En janvier 2013, notre splendide président annonce un « grand débat ouvert et citoyen » sur le sujet au cours du printemps. Doit suivre une synthèse, puis une loi, au plus tard en octobre. Rien n’arrive d’autre que la réunion d’une Commission Tartempion. Y aurait-il blocage ? Les amis, cela n’a rien d’impossible.

Entre-temps, Philippe Martin a été nommé ministre de l’Écologie, et il se ramasse veste sur veste dans les arbitrages. Lui, c’est lui, c’est-à-dire une crotte de nez. Eux, c’est eux, les gros lourds du gouvernement d’avant le remaniement : Montebourg, Moscovici, Ayrault, Cazeneuve et Hollande bien sûr. Montebourg veut ouvrir des mines partout en France, Moscovici lèche le fion de l’industrie, Ayrault ne rêve que croissance et aéroport dans le bocage, Cazeneuve a gagné à Cherbourg le surnom de député-Cogema (nucléaire), Hollande lit longuement L’Équipe avant de commencer ses journées. Bref. Martin est humilié, et perdu pour perdu, il décide de bluffer. Le 14 février 2014, il annonce contre l’évidence : « Les travaux sur la loi de transition énergétique avancent bien et les délais seront tenus ».

À ce stade bouffon, une loi est annoncée pour juin, au pire septembre 2014. Ségolène Royal, qui a hérité de l’abominable avorton après sa nomination au ministère de l’Écologie, sait qu’elle risque de planter ses séances photo en acceptant les diktats de l’Élysée. On en arrive ainsi, fort logiquement, à l’annonce de ces derniers jours : on repousse à la Saint Glin-Glin la loi, tout en jurant qu’elle sera discutée au printemps 2015, si. Si Hollande trouve du fric, ce qui fait déjà rigoler les plus lucides. Royal réclame en tout cas une grande rallonge pour associer son nom à un plan sérieux de rénovation thermique des logements.

On en reparlera, pour sûr, mais en attendant, une courte visite chez nos amis du Medef est nécessaire. Dès juin 2013, Gattaz et ses potes de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), de l’Union professionnelle artisanale et de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) –  oui, tous ces gens couchent ensemble – envoyaient chier le gouvernement. Et depuis, leur position n’a cessé de se renforcer. Ils clament haut et fort qu’ils ont besoin d’une énergie abondante et bon marché, de gaz de schiste made in France, de nucléaire, de bâtiments neufs, de routes nouvelles. Le 3 juin 2014, pour bien enfoncer le clou, le Medef Rhône-Alpes, cornaqué par Pierre Gattaz, a présenté ses propres propositions. Le début : « La première proposition consiste à faire de la compétitivité des entreprises l’objectif de la transition énergétique (Lyon Capitale, 4 juin) ».

Y a-t-il une issue ? Apparemment, non. Le gouvernement socialo – 6% des inscrits aux élections européennes – mise tout ce qui lui reste sur le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies. Faut-il le préciser ? Le patronat tient papa Hollande par les couilles, et il n’est donc pas question pour lui d’accepter une loi qui freinerait pour de bon la gabegie énergétique.

Y a-t-il une issue ? Peut-être, quoique non. Il faudrait monter en six mois une coalition sans précédent, regroupant tous ceux qui pensent au-delà de l’année prochaine. Capable d’ouvrir les yeux sur le désastre écologique planétaire, la crise climatique, le risque désormais évident de dislocation des sociétés humaines. On voit qu’il ne faut pas compter sur la politique classique pour avancer. Une seule solution, la révolution. C’est pas gagné.

mercredi 22 octobre 2014

Lobbying : les hauts fonctionnaires et décideurs publics pas assez contrôlés

21 oct. 2014, PAR Raphaël Moreaux (acteurs publics.com, mardi 21 octobre 2014)

Un rapport inédit de l'association Transparency International, publié le 21 octobre, dresse un bilan sévère de l'impact du lobbying sur la décision publique en France. S'il reconnaît de timides avancées en matière de transparence au Parlement, il regrette que “les autres lieux où se forgent la décision publique [soient] pour l'instant oubliés”.


La prise de décision dans la sphère publique française est encore loin d'être transparente et exemplaire. L'Hexagone ne satisfait que 27 % des 65 indicateurs retenus par l'association Transparency International dans son “État des lieux citoyen sur le lobbying en France”, publié le 21 octobre [Cliquez ici pour accéder au rapport].

“À ce jour, l'encadrement des relations entre décideurs publics et représentants d'intérêts est quasiment inexistante en France, à l'exception notable de l'Assemblée nationale”, tacle le communiqué de presse de l'association. Les conclusions du rapport varient selon que l'on parle d'intégrité des acteurs publics, d'équité d'accès à l'information ou de transparence en matière de lobbying (voir tableau ci-dessous), mais les notes attribuées à la France restent toutes en dessous de la moyenne.


Institutions inégales
L'inégalité de traitement entre acteurs publics revient tout au long du rapport comme un faiblesse du système français. Transparency International regrette ainsi que “la question de l'encadrement du lobbying [soit] abordée uniquement au Parlement”. “Les autres lieux où se forgent les décisions publiques (services de l'Élysée, cabinets ministériels, autorités administratives, collectivités locales) sont pour l'instant oubliés”, insiste l'association.

Ni le statut général de la fonction publique, ni les réglements et codes de déontologie des assemblées, ni la charte de déontologie du gouvernement ne traitent des relations avec les représentants d'intérêts”, poursuit le rapport, qui reconnaît pourtant un “réel progrès” en termes de prévention des conflits d'intérêts grâce à la loi sur la transparence de la vie publique adoptée en 2013.

Transparency cite aussi le futur projet de loi sur les droits et obligations des fonctionnaires, pour l'instant embourbé dans un embouteillage législatif [lire notre article]. Il prévoit notamment des déclarations d'intérêts et de patrimoine pour les fonctionnaires les plus exposés, mais l'association questionne là aussi les moyens de contrôle de ces déclarations.

Surveillance et contrôles
Même souci de contrôle en matière de pantouflage. Certes, tous les agents publics sont ici concernés par le délai de carence de trois ans entre la fin d'une fonction publique et l'arrivée dans une entreprise que le fonctionnaire avait la charge de contrôler. Mais “la question se pose des moyens dont disposent les autorités de contrôle compétentes [Commission de déontologie de la fonction publique et Haute autorité pour la transparence de la vie publique, ndlr] par rapport à l'étendue de leur mission”, relève Transparency.

Le rapport cite l'exemple de la Commission de déontologie, dont les avis n'engagent que très faiblement l'administration. “En cas d'avis de réserve – qui représentent près de 42 % des avis rendus pour la fonction publique d'État – la commission n'a aucun moyen de contrôler la suite donnée”, constate le rapport.

Financé par l'Union européenne, l'état des lieux dressé par Transparency International est mené parallèlement dans 19 pays européens. L'Allemagne a également été sévèrement épinglée la semaine dernière lors de la publication du rapport outre-Rhin [lire notre article]. L'association annonce pour début 2015 une étude comparative qui devrait permettre d'avoir un panorama exhaustif à l'échelle du continent.

Raphaël Moreaux


mercredi 15 octobre 2014

énergie éolienne la grande escroquerie

Énergie éolienne: La grande escroquerie, un film de Armel Joubert des Ouches

Pour dénoncer les méthodes utilisées par les promoteurs éoliens, un documentaire a été réalisé par Armel Joubert des Ouches journaliste indépendant, ancien correspondant et responsable régional de TF1.
Robert Werner, qui a été Grand reporter et rédacteur en chef à TF1, lui a apporté son concours.

Ce film analyse la corruption qui règne dans le système éolien et met en évidence, à l’aide de témoignages, les méthodes utilisées par les promoteurs éoliens pour arriver à leurs fins.

Ces pratiques sont dénoncées par Le Service Central de Prévention de la Corruption dans son rapport d'activité 2013 (*). Cette enquête alerte les responsables de l'État sur les graves dérives de l'affairisme éolien en France, les prises illégales d’intérêts de la part d’élus et les pratiques d'enrichissement personnel qui prospèrent sur fonds publics en multipliant les ingérences privées dans le fonctionnement de l'État.

Les rouages d’un scandale financier, qui se compte en milliards d’euros par an, sont dévoilés par ce film en dépit de l’omerta presque totale qui règne sur ce sujet.

S'il soulève un vrai problème, ce film à charge qui convient parfaitement à la Fédération de protection du Paysage et sans doute à l'industrie nucléaire, manque un peu de nuance. Et, s'il met en cause une option prise en particulier par l'Allemagne pour la transition énergétique, imitée par la France, il ne dit pas que l'urgence se précise chaque jour de mettre en place des solutions afin de procurer des ressources énergétiques pour l'avenir, sachant que le pétrole est en voie de disparition...
Il y a quand même de réelles anomalies, comme l'histoire de l'éolienne de Coutances (Manche)....
Patrice Dézallé

vendredi 12 septembre 2014

NIMBY


NIMBY ou Nimby est l’acronyme de l'expression « Not In My BackYard », qui signifie « pas dans mon arrière-cour ». Le terme est utilisé péjorativement pour décrire soit l'opposition par des résidents à un projet local d’intérêt général dont ils considèrent qu’ils subiront des nuisances, soit les résidents eux-mêmes.

Il s’agit généralement de projets comme de grands bâtiments, d’usines chimiques, de parcs industriels, de bases militaires, d’éoliennes, d’antenne-relais, d’usines de dessalement, de décharges ou de centres d'enfouissement, d’incinérateurs, de centrales électriques, de prisons, de centres d'hébergement et de réinsertion sociale, d’écoles, de garderies, d’auberges de jeunesse, de stades, de lotissements et - le cas le plus fréquent - de programmes d'amélioration de transport (nouvelles routes ou autoroutes, chemins de fer, ports, aéroports).

 



NIMBY est aussi utilisé plus généralement dans un sens figuré pour décrire les personnes qui prônent une certaine proposition (par exemple, des mesures d'austérité budgétaire, des augmentations d'impôts, des réductions d'effectifs), mais s'opposent à son application dans une manière qui exigerait un sacrifice de leur part.

> En somme, des éoliennes, des carières, des autoroutes ... ok tant que cela ne me gène pas !!!

jeudi 11 septembre 2014

Sale été pour la conjoncture ! MDR !!


Après un mauvais mois de mai et la publication définitive des données de juin, le mois de juillet vient confirmer la dégradation sensible de l’activité des matériaux.

La publication définitive des données du mois de juin est venue confirmer le mouvement de dégradation de l’activité amorcé au printemps. Les premières estimations pour le mois de juillet renforcent le trait et traduisent une accélération de la baisse par rapport à l’an passé. Ainsi, les livraisons de granulats ont chuté de 13,7 % (données cvs-cjo) par rapport à juillet 2013 tandis que la production de béton a reculé de 9 %. Sur les trois derniers mois connus, la baisse est sensible puisqu’elle se chiffre à -7,9 % pour les granulats par rapport aux trois mois de février-mars-avril et à -9,2 % par rapport à la même période de l’an passé. S’agissant du BPE, le repli est certes plus amorti mais néanmoins notable : -3,3 % par rapport au trimestre précédent et -6,1 % par rapport au trimestre mai-juin-juillet de 2013.

Ainsi, en cumul sur les sept premiers mois de 2014, l’évolution sur un an de l’activité est passée en territoire négatif à -1,1 % pour les granulats et à -1,4 % pour le BPE. Selon toute vraisemblance, cette dégradation devrait se confirmer en août et se généraliser à l’ensemble des matériaux.

Dès lors, dans un contexte où les ressorts de l’activité semblent cassés du côté des travaux publics (avec un net décrochage des travaux réalisés depuis avril) comme du côté du bâtiment (les mises en chantier continuaient de baisser fin juillet pour atteindre seulement 305 000 logements sur un an), tous les espoirs de la profession reposent sur la mise en œuvre rapide des mesures de relance du plan logement de Manuel Valls et sur des messages forts d’incitations aux investissements des collectivités locales. Avec une croissance économique au point mort et la poursuite de la montée du chômage, seul un soutien fort au secteur de la construction pourra contribuer à ranimer l’économie française.

source : http://www.unicem.fr/   
" L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction"

mercredi 10 septembre 2014

Le dialogue, tout un état d'esprit MDR !!!!



Les carrières de granulats sont implantées le plus souvent dans des territoires ruraux et leur activité a naturellement des effets sur la population locale. Pour faciliter cette « cohabitation », les industriels ont développé la concertation.

Sous l’impulsion de leur association professionnelle « Charte Environnement des industries de carrières », ils ont volontairement créé des cellules locales de concertation et de suivi (CLCS).

Celles-ci réunissent, aux côtés des exploitants, des riverains, des élus locaux, des représentants d’associations de protection de l’environnement et d’associations de pêche ou de chasse, des représentants de l’administration, etc.


500 carrières dialoguent !

Des cellules de concertation existent en fait depuis le début des années 90 dans certaines entreprises. Aujourd’hui, près de 500 carrières adhérentes à l’association « Charte Environnement des industries de carrières » sont dotées d’une CLCS : le dialogue avec les parties prenantes y est devenu une pratique régulière.

Les échanges qui s’instaurent dans ces groupes, dans certains cas plusieurs fois par an, permettent d’améliorer les pratiques d’exploitation de façon à réduire ou supprimer les nuisances perçues par les riverains. Il permet aussi d’ajuster les projets d’extension ou de réaménagement en fonction des souhaits de la population locale.

C’est à travers le dialogue que se résolvent progressivement les conflits ponctuels.


carrières dans le cadre qui nous intéresse



dommage pour nous !!
 
Une priorité pour la profession

La concertation figure comme une priorité de la démarche volontaire de progrès mise en place par la profession sous l’appellation « Charte Environnement des industries de carrières ».

Le référentiel de progrès défini en 2004 inclut la création de cellules de concertation. Ce qui signifie que l’ensemble des sites engagés dans cette démarche - un millier environ - seront tous à terme dotés d’une cellule locale de concertation et de suivi .


Des formations pour animer les cellules de concertation

Pour sensibiliser les exploitants à l’importance de ce dialogue et les aider à organiser et animer ces cellules locales de concertation, l’association professionnelle « Charte environnement » leur propose des formations. 200 personnes ont été formées jusqu’à présent.

Cette formation a été élaborée avec le soutien de l’association Geyser, qui mène des activités d’études, d’échanges d’expériences et d’appui aux innovations locales ainsi que de mise en réseau dans le domaine du développement et de la concertation locale.

En complément de ces formations, un guide de la concertation a été conçu par la Charte Environnement en collaboration avec l’association Geyser.

Tout un état d’esprit

La mise en place de ces cellules de concertation est volontaire ; il ne s’agit pas d’une obligation légale.

La réglementation prévoit uniquement la réalisation d’une enquête publique lors de la procédure d’instruction des dossiers de demande d’autorisation d’exploiter.


Concertation avec les associations


En parallèle, se développe aussi un dialogue spécifique avec les associations de protection de l’environnement, centré sur la protection de la biodiversité en particulier.
Il se met en place à plusieurs niveaux :
  • au niveau local, à l’échelle de la carrière,
  • au niveau de certaines entreprises,
  • et au niveau du syndicat professionnel.

A titre d’exemple, on peut citer le rapprochement en région Rhône-Alpes entre la profession et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Ce partenariat vise notamment à :
  • sensibiliser les professionnels des carrières, l’administration et les autres associations aux enjeux de la biodiversité,
  • développer les connaissances sur la richesse du patrimoine écologique des carrières en Rhône-Alpes.

Il a permis un recensement des espèces d’oiseaux présentes sur les carrières et la diffusion aux exploitants d’un guide méthodologique « Une carrière, des hommes, des oiseaux ».

Autre exemple : le partenariat national entre l’association « Charte Environnement des industries de carrières » et Noé Conservation pour la conception et l’animation de formations destinées aux personnels des carrières.

L’association Noé Conservation a précisément pour mission de « sauvegarder la biodiversité, par des programmes de conservation d’espèces menacées et de leurs milieux naturels, en encourageant le changement de nos comportements en faveur de l’environnement ».

Sarthe La maison individuelle en crise

L’automobile, le commerce, l’industrie… la crise touche tous les secteurs. Les constructeurs de maisons individuelles ne sont pas épargnés, comme le confirme ce tour d’horizon en Sarthe.

Les chiffres donnent le ton. La construction de maisons individuelles est tout simplement en chute libre.

Recul historique

La Sarthe n’échappe pas au phénomène comme nous l’explique Claude Tourteau, Pdg de Maine Construction et président de l’Union des Maisons Françaises pour la Sarthe(1).

Le nombre de permis de construire autorisés pour les maisons individuelles est en forte diminution. Dans le secteur individuel pur, selon les chiffres de l’UMF, dans la Sarthe au premier semestre 2014 on relevait 448 permis autorisés contre 707 sur la même période de 2012. Soit un recul de 36,63 %.

Si on regarde sur une période plus longue on constate que la situation s’aggrave. En année pleine cette fois, en 2007, c’est-à-dire juste avant la crise, le nombre de permis autorisés pour ces maisons était de 2 363.

Il est tombé à 1 054 pour la dernière année pleine c’est-à-dire 2013. Ici « on est sur une chute d’environ 65 % », traduit Claude Tourteau en précisant qu’entre 2013 et 2014 la pente est encore de -25 %.

Les origines

« Actuellement, nous avons une partie de la population qui ne parvient plus à quitter le logement social pour faire construire », analyse le dirigeant.

Selon lui, les constructeurs de pavillons sont pris en tenaille. Il y a le pouvoir d’achat des primo-accédants qui est de plus en plus limité, la fragilité des contrats de travail, la hausse du prix du foncier, les contraintes de construction de plus en plus forte et la frilosité des banquiers.

A ce sujet, Claude Tourteau explique que pour un de ses clients qui voulait un crédit une banque est allée jusqu’à demander le bilan de l’entreprise qui le fait travailler…

En ce qui concerne le foncier, sauf à faire construire à plus de 20 kilomètres du Mans on voit « que là où ça pesait environ 15 % du budget total on est aujourd’hui sur 30 % ou même 40 % . Aujourd’hui nous avons encore du travail grâce au marché du secundo (le particulier qui vend et qui fait construire) et du retraité », explique le Pdg.

Des conséquences

Au final, cette baisse d’activité a également des conséquences auprès des artisans ou encore chez les vendeurs de matériaux de construction.

« C’est une chaîne complète. Actuellement on voit que ça licencie que ça restructure et que plus personne ne lance des investissements. »

En ce qui concerne le problème spécifique des artisans, Claude Tourteau explique que la politique de Maine Construction « est d’essayer de travailler avec les mêmes artisans mais aujourd’hui c’est compliqué pour eux aussi ».

mardi 9 septembre 2014

Gaz à effet de serre: nouvelle concentration record en 2013



Les gaz à effet de serre ont atteint en 2013 des concentrations records qui se répercutent sur l'atmosphère et les océans, a annoncé mardi à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU.

"Nous savons avec certitude que le climat est en train de changer et que les conditions météorologiques deviennent plus extrêmes à cause des activités humaines telles que l'exploitation des combustibles fossiles", a déclaré le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud, dans la présentation du dernier bulletin sur la concentration des gaz à effet de serre.

Les observations effectuées par les experts montrent que la concentration "du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d'azote (N20) ont atteint de nouveaux pics en 2013", écrit l'OMM.
En outre, les observations révèlent que le taux d'accroissement du dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique entre 2012 et 2013 représente la plus forte augmentation annuelle de la période 1984-2013.
Des données préliminaires laissent supposer que cela pourrait être dû à la réduction des quantités de CO2 absorbées par la biosphère terrestre alors que les émissions de ce gaz continuent de croître.

Il ressort par ailleurs de ce bulletin de l'OMM que le forçage radiatif (la capacité de la Terre à conserver l'énergie du Soleil ou à la renvoyer dans l'espace), qui a pour effet de réchauffer le climat, s'est accru de 34% entre 1990 et 2013 à cause des gaz à effet de serre persistants (comme le CO2, le CH4 et le N20).
En 2013, la concentration de CO2 dans l'atmosphère représentait 142% de ce qu'elle était à l'époque préindustrielle (1750), et celles du méthane et du protoxyde d'azote respectivement 253% et 121%.
L'océan absorbe aujourd'hui environ le quart des émissions totales de CO2 et la biosphère un autre quart, limitant ainsi l'accroissement du CO2 atmosphérique.

Mais l'absorption du CO2 par les océans est "lourde de conséquences" selon les experts: "Le rythme actuel d'acidification des océans semble en effet sans précédent depuis au moins 300 millions d'années". L'absorption de quantités accrues de ce gaz par les mers du globe modifie le cycle des carbonates marins et entraîne une acidification de l'eau de mer. Les océans absorbent actuellement environ 4 kg de CO2 par jour et par personne.

"Le dioxyde de carbone demeure pendant des centaines d'années dans l'atmosphère et encore plus longtemps dans l'océan. L'effet cumulé des émissions passées, présentes et futures de ce gaz se répercutera à la fois sur le réchauffement du climat et sur l'acidification des océans", a averti M. Jarraud.
Le dioxyde de carbone est le principal responsable du réchauffement climatique. Sa concentration dans l'atmosphère a augmenté en 2013 de 2,9 ppm (parties par million) en un an, ce qui représente la plus forte augmentation annuelle depuis 1984. Le CO2 trouve son origine dans la combustion de matières fossiles ou le déboisement.

Le méthane est le deuxième plus important gaz à effet de serre. Environ 40% des rejets de CH4 dans l'atmosphère sont d'origine naturelle (zones humides, termites, etc.) et 60% d'origine humaine (élevage de bétail, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de biomasse...

vendredi 29 août 2014

Réalité entre les dossiers et la réalité




Jugé, vendredi au Mans, un habitant de cette commune est suspecté d'avoir fait de son terrain une décharge sauvage, truffée de tonnes de déchets provenant du chantier de la première ligne de tramway du Mans.

Des camions, des camions et encore des camions. Jusqu'à 200 poids lourds par jour ! C'est d'ailleurs à cause de ce trafic insensé pendant plusieurs mois, en 2008, que les riverains du lieu-dit la Colasière se sont intéressés à ce qui se tramait sur cette propriété de 37 ha située à Ruaudin.

Six ans plus tard, c'est une affaire qui va bien au-delà d'un simple conflit de voisinage qui s'est invitée, vendredi après-midi, dans les débats du tribunal correctionnel devant lequel comparaissait le propriétaire du lieu-dit.

Infraction aux dispositions du plan local d'urbanisme, défrichement de réserve boisée, exécution de travaux nuisibles au débit des eaux, déversement de substances nuisibles dans les eaux souterraines et éliminations de déchets dangereux sans agrément.

Pneus, fibrociment...

Âgé de 69 ans, Claude G., propriétaire de la Colasière et inscrit comme éleveur de chevaux, est poursuivi pour ces infractions présumées au code de l'urbanisme et aux lois sur l'environnement entre 2006 et 2008.

Du bitume, des pneus, du PVC, des plastiques en tout genre, du fibrociment, du béton, de la ferraille, des bordures de trottoir... Il ne poussait visiblement pas que des arbres et de l'herbe sur cette propriété quand le préfet de la Sarthe, informé de la pétition des voisins, a ordonné en 2008 l'interruption immédiate de dépôt de déchets sur le site.

D'après le propriétaire, qui avait déposé un dossier deux ans plus tôt, il ne s'agissait que de remblais destinés à la création de pistes forestières et barrières antifeu permettant la plantation d'arbres.

Pour se procurer de la matière, Claude G. avait, en effet, passé deux conventions avec les sociétés Colas et Screg alors chargées des travaux de la première ligne de tramway. Le propriétaire s'engageait, gratuitement, à accueillir sur son terrain des dizaines de milliers de m3 de terre de remblai et plusieurs milliers de tonnes de rabotage de route.

Fosses septiques

Sauf que la réalité constatée pourrait bien être d'une autre nature. Puisqu'au total, c'est sur 10 des 37 hectares qu'il aurait collecté des déchets en tout genre allant bien au delà de la terre et de débris de route. « Pour moi, vu l'odeur et la couleur, il y avait aussi des restes de fosses septiques », estime l'employé de l'Office national de l'eau venu témoigner à la barre. « Je ne pouvais pas vérifier tous les jours ce que les camions déversaient », s'est défendu Claude G.

Au final, le procureur Drevard a réclamé 30 000 € d'amende contre lui et la remise en état du site en estimant que deux des chefs de poursuites devaient être abandonnés faute de preuves.

« C'est étrange que les deux sociétés concernées ne soient pas là aujourd'hui, regrette Me Murillo, avocate d'un riverain. Ne savaient-elles pas que tout était entreposé sur un site sans autorisation ? Je regrette que l'enquête n'ait pas cherché à déterminer leurs éventuelles responsabilités. »

Un regret partagé par l'avocat de la défense qui, lui aussi, pointe des lacunes de l'enquête tout en réclamant la relaxe de son client. « On n'a même pas évalué le tonnage des déchets déposés sur le terrain de mon client. Il n'a été entendu que deux fois. Ça aurait dû être un dossier d'instruction », juge Me Renou.

La justice a voulu faire des économies qui, aujourd'hui, pourraient bien coûter cher à la manifestation de la vérité. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 28 août prochain.

mardi 26 août 2014

Sagesse

Les Indiens ne font pas de mal, l'homme blanc détruit tout –

Les Indiens que les émigrants européens ont massacrés,avaient une sagesse que les Européens n'avaient pas.
La rapacité, la course frénétique au profit, détruit tout.

Citation indienne
« Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson, alors ils s'apercevront que l'argent ne se mange pas. »

Tatanka Yotanka - Sitting Bull, guerrier sioux.



Dernières paroles de Crowfoot (tribu des Black Feet), avant de mourir en 1890 :

Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, chassons le gibier, nous mangeons toute la viande. Lorsque nous cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous construisons nos maisons, nous faisons de petits trous. Lorsque nous brûlons l'herbe à cause des sauterelles, nous ne ruinons pas tout. Nous secouons les glands et les pommes de pins des arbres. Nous n'utilisons que le bois mort. L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit "arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal" mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit "arrête, tu me fais mal".

Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu. Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc ? Partout où il la touche, il laisse une plaie ?
Le destin des Indiens d'Amérique annonçait celui de l'ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, réduits à la misère et l'esclavage après la confiscation de leur espace et de leurs ressources.


Citation :
"Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme,
c'est l'homme qui appartient à la terre.
Nous le savons: toutes choses sont liées.
Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu.
Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."

Seattle, chef indien Suquamish

mercredi 30 juillet 2014

Les causes multiples et les enchaînements d’extinction

De nombreuses causes, directes ou plus insidieuses, sont à l’origine de l’érosion de la biodiversité. L’augmentation de la population humaine et de la consommation des ressources a entraîné la destruction des milieux naturels et la surexploitation de nombreuses espèces sauvages. À cela s’ajoutent aujourd’hui les conséquences de la pollution, du réchauffement de la planète et de l’introduction par l’homme d’espèces exotiques envahissantes.

Pour de plus en plus d’espèces, leur disparition est aujourd’hui due à plusieurs facteurs, souvent mal connus et dont les effets se multiplient. C’est le cas d’amphibiens qui ont disparu récemment à cause de plusieurs raisons (champignon, maladies, changements climatiques, altération de l’habitat, etc.) qui se potentialisent.

Ce nouveau type d’extinction, du à des causes plurifactorielles, montrent que les problèmes sont de plus en plus complexes et difficiles à résoudre. D’autres espèces dépendent les unes des autres et peuvent disparaître en cascade quand la première s’éteint.

La dégradation des milieux naturels

La cause majeure d’érosion de la biodiversité est la transformation de l’usage des terres par les activités humaines, et donc la destruction, la dégradation, l’altération ou la fragmentation des habitats de nombreuses espèces animales et végétales. Cela est du à l’impact des activités agricoles (culture, élevage et plantations de bois), des industries d’extraction (mines, pêcheries, coupes forestières et cueillettes), et du développement humain, des transports et de l’urbanisation. Aujourd’hui les écosystèmes agricoles couvrent plus du quart de la surface des terres émergées (et cela atteint 50 % en Europe). Près de la moitié de la surface forestière originelle a été détruite.

La pollution des sols, de l’eau et de l’atmosphère accentue la dégradation des milieux naturels et affecte directement certaines espèces. Ainsi, à cause de la pollution, 40 à 50 % des espèces de champignons ont disparu en 60 ans en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas. Beaucoup d’espèces d’insectes se sont raréfiées dans les campagnes françaises, affectant toute la chaîne alimentaire, et en particulier les oiseaux insectivores et les chauves-souris.


La dégradation des milieux naturels (et la disparition des habitats) est la première menace pour les oiseaux (89 % des espèces d’oiseaux menacés affectés), les mammifères (83 %) et les plantes (91 %)

« 50 % de la surface de la terre a été modifié par l’usage de l’homme, et il n’existe plus de territoires véritablement vierges. »

Espèces en danger ou disparues

La liste des espèces disparues ou menacées d’extinction ressemble à une longue énumération à la Prévert. Thylacine, grand pingouin, couagga, baleine à bosse, tigre de Sibérie, vison d’Europe, poisson-chat géant du Mékong, discoglosse peint de Palestine, escargots du genre Partula en Polynésie, autant de noms étranges, expression de la diversité de la vie.

Derrière cette longue liste de noms plus ou moins familiers, se cachent une tendance et une réalité scientifique inquiétante. À cause des activités humaines, dans tous les pays du monde, sous les tropiques ou dans nos forêts, des espèces animales et végétales disparaissent. La toile de la vie se défait. L’uniformité remplace la variété, la dominance la diversité. La nature aussi se mondialise et s’appauvrit… Et la disparition d’une espèce est définitive.

« Les scientifiques estiment que 25 000 à 50 000 espèces disparaîtraient chaque année ».


Notre millénaire, la 6ème vague d’extinction

D’après les scientifiques, nous vivons aujourd’hui la 6ème vague d'extinction (ou peut-être la 7ème…), suite à 5 crises biologiques majeures (il y a 440, 365, 250, 145 et 65 millions d'années). Celle d’il y a 65 millions d'années (au début de l’ère tertiaire, et qui serait due à une pluie de météorites géantes au Mexique) aurait entraîné la disparition des dinosaures (au moins 850 espèces), de groupes de mollusques et de reptiles marins, et en tout de 65 à 70 % des espèces vivant sur la planète. La plus importante (250 millions d'années, crise du Permien), aurait éradiqué 90 % des espèces marines et 50 % des familles d’animaux. Toutes ces crises, dues à des catastrophes physiques, ont permis à d’autres formes de vie de s’épanouir.

La crise contemporaine de la biodiversité, très différente, est due à l’action d’une seule espèce, l’homme.
La nature évolue à un rythme beaucoup trop lent pour rattraper le saccage perpétré par les humains. Les extinctions actuelles, causées par des facteurs anthropiques, risquent de diminuer la biodiversité sur la planète pour des millions d’années à venir, car le nombre de niches écologiques a, lui aussi, été réduit. Il faudrait à la nature au moins 10 millions d’années pour se remettre.

« Tous les biologistes qui travaillent sur la biodiversité sont d'accord pour dire que, si nous continuons à détruire certains environnements naturels, nous aurons éliminé la moitié, ou davantage, des plantes et des animaux de la planète à la fin du 21ème siècle. »
Edward O. Wilson, Professeur à Harvard.


La tendances !

À la différence du changement climatique, qui est un phénomène global, la crise de la biodiversité se traduit par une multitude d’événements locaux. Cela augmente la complexité du phénomène et le rend plus difficile à appréhender dans sa globalité par les scientifiques.

Il est difficile de prédire l’importance des extinctions à venir, vu notre méconnaissance du monde vivant et du nombre d’espèces existant sur la planète. Beaucoup d’espèces s’éteignent avant même d’être connues. Mais pour des groupes d’espèces bien connus comme les mammifères, les oiseaux, ou les conifères, et dont le statut de conservation a été évalué de façon exhaustive, le pourcentage d’espèces menacées varie de 10 % à 30 %, voire même plus de 50 % (cas des tortues, par exemple). Mais ce qui est une certitude, c’est que l’érosion de la biodiversité touche aujourd’hui la nature ordinaire, tout autour de nous.

Si la tendance se confirme, 50 % des espèces vivantes pourraient disparaître d’ici à 2050.


Un réseau d’espaces naturels protégés insuffisant

Les parcs nationaux protègent 2,3 % du territoire métropolitain, les réserves naturelles 0,4 % et les arrêtés de biotopes 0,2 %. Les standards internationaux recommandent pourtant qu’au minimum 10 % du territoire de chaque pays soit protégé pour assurer le maintien de la biodiversité. Et à titre de comparaison, les réseaux et les infrastructures routières couvrent plus de 3 % du territoire national. Les 44 Parcs Naturels Régionaux représentent quant à eux environ 15 % du territoire Mais trop souvent la biodiversité est insuffisamment prise en compte par rapport aux impératifs économiques ou touristiques. La France fait aujourd’hui figure de mauvais élève à l’école de la biodiversité.

De nouveaux territoires pour la biodiversité ?

Suite à l’arrêt des persécutions et de l’usage massif des pesticides (et des organochlorés en particulier), les populations de nombreux rapaces se sont reconstitués en France. La déprise agricole, la prise de conscience des pouvoirs public et la législation en faveur de la protection de l’environnement, l’évolution de la perception de la nature, le travail de nombreuses associations de protection de la nature ont permis le retour de certaines espèces.

Une conception nouvelle de l’aménagement du territoire, l’importance économique des loisirs verts, l’intérêt pour la nature des français laissent espérer que nous pourrons relever de nouveaux défis en France, avec une valorisation de nos territoires, basés sur le respect du patrimoine naturel. Le débat actuel sur l’acceptation sociale du retour des grands carnivores illustre bien le changement des mentalités. Pourquoi ne pas imaginer demain des territoires de nature peuplés de grands ongulés sauvages comme le bison d’Europe ou le cheval de Przewalski, et de grands carnivores ?

vendredi 18 juillet 2014

les pesticides

Pour être plus malins que les gouvernants qui laissent le temps au temps aux industriels de se retourner et à nous le temps de s’empoisonner, afin d’anticiper l’application de la  loi Labbé : les pesticides interdits dans les espaces verts et les jardins dès 2020, pensez dès maintenant aux méthodes alternatives, rendez-vous par exemple sur jardiner-autrement.fr, il y a toujours moyen de faire autrement, notre santé doit passer avant la santé financière des lobbies industriels de pesticides !

http://www.jardiner-autrement.fr/


Les pesticides

Les produits désignés comme « pesticides » par le grand public sont des produits qui ont pour fonction de détruire les organismes pouvant nuire aux plantes. Ils affectent la quantité et la qualité des productions agricoles.

Les professionnels utilisant ces produits (ex : agriculteurs) les désignent sous le terme de « produits phytosanitaires », tandis que les textes réglementaires utilisent le terme de « produits phytopharmaceutiques ».

Trois principales catégories de pesticides sont utilisées par les jardiniers amateurs :
*les herbicides : contre les mauvaises herbes
*les fongicides : contre les champignons
*les insecticides : contre les insectes

La plupart des pesticides ne sont pas sélectifs et ont de véritables conséquences sur la biodiversité. Autrement dit, en utilisant des produits chimiques pour traiter un problème, on porte atteinte au bon fonctionnement du jardin : élimination d’insectes utiles pour la pollinisation des fleurs, plantes ou des insectes auxiliaires naturels de culture, dégradation de la qualité des sols, fragilisation de la plante elle-même, etc. C’est tout l’équilibre de la nature qui est bousculé.

http://agriculture.gouv.fr/ecophyto

Quels sont leurs risques ?

Les risques pour la santé
Lors de l’application, 95% des risques liés aux pesticides relèvent du contact du produit avec la peau et provoquent 4 niveaux de gravité pour la santé :
•    les allergies, brûlures, irritations par contact de la peau ou des yeux ;
•    les maux de tête, vomissements, diarrhée, tremblement, sensation de faiblesse ;
•    en cas de contact prolongé, les pathologies chroniques : asthme, œdèmes broncho alvéolaire, etc ;
•    la baisse de la fertilité, les malformations congénitales par exposition continue ou prolongée.






Les pesticides sont responsables de la pollution de l’eau
Les désherbants utilisés sur des surfaces imperméables ou peu perméables (cours gravillonnées ou pentes de garages par exemple) se retrouvent dans les eaux de surface ou souterraines et entraînent, du fait d’une faible infiltration, une pollution des eaux liée au ruissellement. Sans en avoir conscience, beaucoup de jardiniers amateurs sont donc responsables d’une part importante de la pollution des eaux.






http://www.eau-et-rivieres.asso.fr/index.php?69/95

Les pesticides menacent la biodiversité

La plupart des pesticides ne sont pas sélectifs et ont de véritables conséquences sur la biodiversité. En utilisant des produits chimiques pour traiter un problème, on porte atteinte au bon fonctionnement du jardin : élimination d’insectes utiles pour la pollinisation des fleurs et des plantes (les insectes auxiliaires naturels de culture), dégradation de la qualité des sols, fragilisation de la plante elle-même, etc. C’est tout l’équilibre de
 la nature qui est bousculé.



http://www.consoglobe.com/pesticides-fruits-legumes-pollues-3076-cg

Sur l’alimentation

Les pesticides utilisés pour traiter un potager se retrouvent bien souvent dans les assiettes. Ce sont ainsi des dizaines de pesticides différents que chacun peut ingérer tous les jours et qui sont mauvais pour la santé. Le meilleur réflexe est de privilégier les bons fruits et légumes au naturel, même s’ils sont un peu moins jolis.

http://www.combat-monsanto.org/


Les dangers du Roundup .

 Le Roundup, un possible agent cancérigène.

Les agences réglementaires continuent de classer les herbicides à base de glyphosate comme étant « non cancérigène pour l’homme », mais cette affirmation a récemment été remise en cause par une série d’études épidémiologiques.

Une étude canadienne, publiée en 2001, montre que des hommes exposés au glyphosate plus de deux fois par an ont 50% de chance en plus de développer un lymphome non hodgkinien que des hommes jamais exposés.

Des résultats semblables ont été observés par l’équipe suédoise de Lennart Hardell, spécialiste de la dioxine, dans une étude publiée en 2002, qui comparait l’état de santé de 442 utilisateurs d’herbicides à base de glyphosate avec un groupe contrôle de 741 non utilisateurs. Une hypothèse qui se confirme au travers d’une enquête épidémiologique menée sur des paysans du Midwest américain par le National Cancer Institute . Par ailleurs, une étude épidémiologique menée dans les États de l’Iowa et de la Caroline du Nord, aux États-Unis, sur plus de 54 315 utilisateurs privés et professionnels de pesticides, suggère un lien entre l’utilisation de glyphosate et le myélome multiple.

En France, en 2000, le Professeur Robert Bellé, décide d’étudier les effets sanitaires des pesticides, et plus spécialement les effets du glyphosate sur le cycle cellulaire en utilisant la méthode protocolaire dite du « modèle de l’oursin ».

La découverte du « modèle de l’oursin », capitale pour la compréhension des phases précoces de la cancérogenèse, a valu en 2001 le prix Nobel de physiologie et de médecine aux Britanniques T. Hunt et P. Nurse et à l’Américain L. Hartwell, pour avoir démontré que les effets mesurés sur une cellule d’oursin sont parfaitement transposables à l’homme.

Le professeur Bellé découvre alors que le Roundup affecte la division cellulaire, non pas les mécanismes de la division elle-même, mais ceux qui la contrôlent. Pour résumer, les cellules en présence d’une solution de Roundup poursuivaient leur division, mais le mécanisme affecté était le processus naturel qui vise à contrôler et détruire les cellules contenant une aberration de l’ADN, ce qui arrive souvent dans leur reproduction. Pour ces raisons, le Roundup pourrait induire les premières étapes d’un cancer, car en échappant aux mécanismes de réparation, la cellule affectée d’une aberration va pouvoir se perpétuer et être l’origine d’un cancer trente ou quarante ans plus tard.

Enfin sur ces conclusions, le Professeur Bellé ajoute : « nous avons également conduit l’expérience avec du glyphosate pur, c’est-à-dire sans les adjuvants qui constituent le Roundup, et nous n’avons pas constaté d’effets : c’est donc le Roundup lui-même qui est toxique et non son principe actif. Or, quand nous avons examiné les tests qui ont servi à l’homologation du Roundup, nous avons découvert avec surprise qu’ils avaient été conduits avec du glyphosate seul. En fait, le glyphosate pur n’a aucune fonction, même pas herbicide, puisque tout seul il ne parvient pas à pénétrer dans les cellules et donc à les affecter. C’est pourquoi je pense qu’il y a un vrai problème avec le processus d’homologation du Roundup et qu’il faudrait s’intéresser de plus près aux nombreux adjuvants qui le composent ainsi qu’à leur interaction . »


Le Roundup pourrait entraîner des troubles de la reproduction.

Parce qu’il est l’herbicide le plus utilisé au monde et présent jusque dans nos assiettes, le Roundup est devenu l’objet de nombreuses études scientifiques pour détecter d’éventuels effets nocifs sur la santé humaine sur le long terme.

Une des premières découvertes est la possibilité d’un lien entre l’utilisation, ou l’exposition, au Roundup et des troubles de la reproduction, comme des fausses couches, des malformations ou des troubles hormonaux. De fait, une étude publiée par l’université de Carleton, portant sur des familles de paysans de l’Ontario, a révélé que l’usage de glyphosate dans les trois mois précédant la conception d’un enfant était associé à un risque accru de fausses couches tardives (entre la douzième et la dix-neuvième semaine). De même, un laboratoire de l’université Tech du Texas a établi que l’exposition au Roundup des cellules de Leydig, logées dans les testicules et qui jouent un rôle capital dans le fonctionnement de l’appareil génital masculin, réduisait de 94 % leur production d’hormones sexuelles. Enfin, des chercheurs brésiliens ont constaté que des femelles de rats enceintes au moment de l’exposition au Roundup donnaient plus souvent naissance à des bébés atteints de malformations du squelette .


Une étude française réalisée par le Professeur Seralini  tend aussi à conclure que le Roundup serait un perturbateur endocrinien, provoquant une perturbation sur la « respiration de cellules » embryonnaires qui conditionne leur production d’hormones sexuelles, ce qui perturbe le bon développement du foetus. Le Professeur Seralini a cherché à alerter les autorités, mais ces avertissements sont rester lettre morte, ce qui l’amène à conclure que : « En France, comme dans la plupart des pays industrialisés, il n’y a pas d’intérêt et donc pas d’argent pour que les laboratoires conduisent des études épidémiologiques ou des contre-expertises scientifiques sur la toxicité des produits chimiques qui ont envahi notre quotidien. Pourtant, il me semble que du point de vue de la santé publique il y a une vraie urgence, car nos organismes sont devenus de véritables éponges à polluants . »

lundi 7 juillet 2014

Dédicace






« On n'a pas deux cœurs, l'un pour l'homme, l'autre pour l'animal… On a du cœur ou on 
n'en a pas »(Lamartine). – 

"Les chiens n'ont qu'un défaut : ils croient aux hommes" (J.FINBERT)


Une petite pensée pour tous les laissés pour compte actuellement en refuge.
En ce début d’été, ils seront encore malheureusement nombreux à rester sur le bord de la route, abandonnés par des maîtres inconscients et/ou ignorants.
Pourtant, il existe toujours des alternatives à ce geste inhumain, si on veut bien s’en donner la peine.

SVP n’abandonnez pas, n’achetez pas, adoptez, ils sauront vous le rendre au centuple.