lundi 24 février 2014

L’Etat, c’est nous non ?

Face à la multiplication des tentatives de projets économiques, industriels ou d’infrastructures, la population est souvent écartée des discussions et son avis est rarement pris en compte par les décideurs. Qu’en est-il de la démocratie, quel avenir pour la démocratie participative ?

On comprend bien dans ce projet que, finalement, le transit se fera intégralement par le village de la fontaine St Martin, sur la RD8, source de danger supplémentaire à celui déjà existant pour les nombreux riverains, Tout le monde sait qu’il y a de nombreux chemin d’accès et habitations sur cette dernière. Je ne vois aucune solution sérieuse d’aménagement et, d’ailleurs, personne ne nous en propose.

Nous serons en première ligne de cette circulation supplémentaire,  puis ce sera l’ensemble des propriétaires qui verront chuter la valeur de leurs biens immobiliers. Pas du jour au lendemain mais lentement, cette gangrène gagnera l’ensemble du village avec des variations plus ou moins fortes suivant les situations. Ce qui entrainera, également, des conséquences financières pour la commune. Il ne faut pas oublier que seul le cadre de vie et le tourisme vert peuvent attirer de nouveaux habitants dans nos communes rurales et forestières, car il y a peu d’emplois sur place et il faut un véhicule pour se rendre au travail, dans des commerces ou à une gare proche, et dorénavant déposer ses poubelles dans des containers inadaptés. Des panneaux « Village vert ou d’accueil » ne parviendront pas, à eux seuls, à inverser la tendance.

L’augmentation du trafic des poids lourds induite par l’ouverture de la carrière, serait en totale incohérence avec les préconisations sur la sécurité routière dans notre commune, également traversée par la RD 323. C’est un non sens qui peut avoir de lourdes conséquences financières et en matière de sécurité.

Les habitants riverains de ce projet ne pouvant compter que sur eux-mêmes, n’ont qu’une solution pour éviter ce gâchis, informer et crier haut et fort l’absurdité de ce projet et de sa mise en scène.

Cette carrière, dont le projet d’exploitation a été soumis à l’omerta locale depuis 2008 (un grand coup de chapeau aux quelques élus locaux qui par leur solidarité exemplaire et leur grandeur d’âme, soutiennent ce projet aberrant, si ça se fait chez eux ça ne sera pas chez moi), jusqu’à son annonce par affichage, est distante de quelques centaines de mètres seulement des premières maisons de La Fontaine St Martin.


Comme de nombreux villageois, je suis opposée  à la mise en exploitation d’une carrière au milieu d’une forêt gérée durablement, à l’orée du village de la Fontaine St Martin, pour les raisons principales mais non exhaustives suivantes:

  1. Accroissement du flux de véhicules PL compris entre 50 et 90 par jour, s’ajoutant au trafic déjà important et dangereux sur la RD8.
  2. Nuisances sonores liées aux machines, pelleteuses, camions…
  3. Nuisances sonores liées au broyage et traitement des sables
  4. Nuisances sonore liées à la collecte et au transport du sable avec des engins équipés d’avertisseurs de recul
  5. Nuisances sanitaires liées à la production de poussières et particules consécutives  à l’extraction, manipulation  et le stockage du sable et additifs .Nuisance de la pollution atmosphérique des gaz d’échappement dans un environnement sain
  6. Nuisances financières liées à la dépréciation des biens immobiliers à la fontaine St Martin en raison d’activités industrielles occasionnant des nuisances et soumises à la taxe générale sur les activités polluantes.Nuisances sur le bâtit autour de la RD8, occasionnant l’apparition ou l’accentuation de fissures ou autres désagréments en raison de la multiplication du trafic sur des routes non adaptées
  7. Nuisances environnementales liées à l’activité humaine et industrielle en zone forestière, sur une faune et une flore protégées au niveau national et européen (Lucine, unique station du papillon en Sarthe, amphibiens, grenouille agile, triton marbré, oiseaux, pouillot siffleur, bouvreuil pivoine, écureuil roux) occasionnant une modification  et destruction de l’habitat en raison du déboisement, de l’extraction, du bruit et poussières.Création d’une décharge du BTP en lieu et place d’un sol forestier riche, jouant le rôle de filtre pour l’eau et le stockage du carbone.
  8. Nuisances de circulation en raison du gabarit des semi-remorques et porteurs amenés à se croiser dans la traversée du village dont les rues sont étroites et sur lesquels les enfants et adolescents marchent vers les abris-bus et vers l’école, classée à risque en cas d’accident de poids lourds, où de nombreux cyclistes ou randonneurs profitent également du cadre forestier et des chemins de randonnées.
  9. Nuisances sur la santé des enfants et personnes fragilisées par les poussières et hydrocarbures
  10. Risque accru de feux de forêts en zone rouge à très haut risque d’incendie, à l’habitat important et dispersé en forêt de pins (manipulation de produits inflammable, hydrocarbures..)
  11. Nuisances sur la qualité de vie globale en raisons des points sus-mentionnés,  atteinte au patrimoine forestier et historique de notre village (couvent, fontaine, château, musée Louis Simon), au tourisme vert, et destruction du cadre de vie.


Non je ne suis pas une citoyenne irrationnelle et émotionnelle comme il a été annoncé au moment de l’enquête publique, non je ne suis pas en mesure d’aller sauver la forêt en Amazonie, mais j’aime mon village et mon environnement, je le connais bien, tout comme j’ai bien compris les enjeux et nuisances engendrés par ce projet.

Je vais donc faire ce qui est en mon pouvoir avec mes modestes moyens pour protéger tout ce pour quoi je vis ici, qui représente mon environnement immédiat, là je peux.

mercredi 19 février 2014

Article du Maine libre du jeudi 20 fevrier

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Aux armes, citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur...
Abreuve nos sillons !

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humeur du jour !!!!


Allez , plus d'états d'âme. Encore une preuve de la fracture entre nos politiciens et le peuple, mais le combat n'est pas terminé !!






Reportage photographique accès site « La Lande »

Article sur une série de photographies illustrant les caractéristiques actuelles et réelles d'une partie de la RD8, se trouvant aux alentours du projet de carrière (pas ou peu de visibilité, démarrage en côte, virage dangereux, nombreux accès de riverains, …).

L’entrée du projet serait à +/- 65m (NGF), un virage à 300m direction RD 323 se situe à 85m (NGF) soit 20m de dénivelé, pour une pente de plus de 6,6%.

Les camions ne seront pas lancés mais démarreront en côtes.

De plus, pour rejoindre la RD323, les camions chargésdevront traverser la RD8, d’où l’accroissement du risque d’accident et déformation de la voirie suite aux charges répétitive, proche sortie de virage en descente (pour mémoire, déjà plusieurs accidents en 2013), pollution, émergence accrue, risque d’incendie, ... .

Vous pouvez également jugez que la pente continue encore après le virage, soit une 2ème forte accélération et tous les désagréments qui en découle, sans compter le risque de perte de sable sur la voirie rendant le virage d’autant plus dangereux.













vendredi 14 février 2014

lettre ouverte

ASSOCIATION - NCCF - « non à la carrière de Courcelles la foret »

07/02/2014
Monsieur Pascal LELARGE
Préfet de la Sarthe
Préfecture
Place Aristide Briand
72000 LE MANS
Monsieur Le Préfet,

Après consultation des éléments déposés en Mairie de La Fontaine Saint Martin concernant le projet de « carrière de sable » de la Société Orbello sur la commune de Courcelles la Forêt et ce malgré la forte mobilisation des citoyens, il semblerait que nous riverains, proches de ce « projet de carrière », dans le village le plus exposé aux nuisances, qui n’a jamais été consulté dès les prémices du dossier en 2008, dans un site à zone rouge à haut risque d’incendie (voir arrêté n° 2013009-00009), sur un axe routier dangereux (voir extrait « dossier n° CUb 072 135 12 E1298 » en annexe 1 d’un motif de refus de permis de construire ainsi que la liste des nombreux refus annexe 2), n’ayons une nouvelle fois pas été entendus et mis à l’écart jusqu’au bout, considérant que nos vies ne valent rien comparé aux bénéfices escomptés par une société privée.

Le dernier élément déposé en Mairie : Plan d’un « Cheminent piétonnier état projet » sur la RD8 est on ne peut plus minimaliste. Dans le rapport du commissaire enquêteur il avait été proposé des protections par des barrières en rondin de bois, cette proposition ne figure pas sur l’état projet, aucun éclairage de prévu pour éviter le fossé qui ferait office de « protection ». La société ORBELLO propose un « aménagement » incluant un chemin piétonnier en sable, l’ensemble sur une largeur de 4,40m.

Après vérification et analyse auprès d’un spécialiste, il semblerait que cette largeur ne soit pas disponible sur toute la longueur proposée (voir document en annexe 3). Aucun aménagement pour les cyclistes, aucune mise en sécurité des riverains pour accéder à leur propriété pourtant tous les permis ont été refusés pour cause de dangerosité des accès. Le revêtement envisagé par la société de carriers est très fragile et difficile d'entretien, enherbage, ravinements et orniérages, pas de résistance aux remontées racinaires. Les vélos, poussettes et fauteuils pour PMR doivent-ils emprunter ce cheminement ??
Si oui ce revêtement n'est pas adapté et il serait préférable de partir sur une voie partagée, vélos-piétons, séparée de la chaussée, haie, glissière métal ou bois... Le tout avec une structure adapté de type : Géotextile, couche de forme de 30 cm, couche de grave en 0/31,5 sur 20 cm, un revêtement en enrobé 0/6 sur 5 cm et une signalisation verticale et horizontale. Structure qui éviterait des entretiens périodiques.
De par le projet de carrière, la circulation des poids lourds serait doublée, augmentant d’autant les risques d’accidents, ce qui nous paraît totalement incohérent étant donné les préconisations concernant la sécurité routière.

Enfin il semblerait que l’entrée et la sortie du projet ne présente aucun danger car aucune mention ne figure dans ces éléments déposés en Mairie. Pourtant un manque de visibilité est réel et représente des hauts risques accidentogènes (voir reportage photo en annexe 4)
Les dossiers déposés lors de l’enquête publique exposent clairement tous les risques engendrés pour les riverains ainsi que tous autres utilisateurs de la RD8, pour l’environnement que ce soit, la faune, la flore, l’eau, etc. …

Nous osons espérer que votre décision sera plus sérieuse que les propositions du pétitionnaire, et qu’elle sera portée par la prise en compte de tous les éléments déposés par les citoyens depuis le début de l’enquête publique. Ceci dans un respect du souci de protection, non seulement des habitants proches du site mais également dans la protection de l’environnement (forêt gérée durablementPEFC, faune et flore protégées au niveau national et européen), qui pour le pétionnaire ne valent pas plus qu’un vulgaire bout de papier proposant un projet dénué de tous sens. Souhaitons que tous ces éléments mis en avant vous amènent à refuser ce projet et à produire un arrêté l’interdisant et tout autre futur projet pouvant mettre nos vies en danger.

Nous vous prions d’accepter, Monsieur le Préfet, nos sincères salutations.


PLAN de la RD8

PRISE DE CÖTE ENTRE LA ROUTE ET LES CLOTURES





mercredi 12 février 2014

Une nouvelle dégradation attendue en 2014


Les TP et les travaux routiers, sous un effet « période pré-électorale », ont plutôt soutenu l’activité granulats. Du côté du BPE, les mises en chantiers ont moins chuté que prévu et le non-résidentiel s’est relativement bien tenu. En 2013, l’activité granulats pourrait ainsi se stabiliser à son niveau de 2012 (0 %) tandis que le BPE afficherait encore un recul de - 2 %. En 2014, une nouvelle dégradation est anticipée. Les derniers indicateurs de la construction neuve (permis de construire) ainsi que les marchés conclus dans les TP sont mal orientés. La FNTP a prévu une baisse de son volume d’activité de - 4 % l’année prochaine. L’année 2013 ayant été moins mauvaise que prévu, un effet de base négatif va également peser sur l’évolution de 2014. Au total, l’UNICEM s’attend à nouveau à un recul de son activité, de l’ordre de - 4 % pour les granulats et - 3 % pour le BPE.

source : UNICEM " L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction"

lundi 10 février 2014

Document d'Information Communal sur les RIsques Majeurs


https://drive.google.com/uc?export=download&id=0BzJPeIjkZa5xRG9WSnN6Qy1zSHc


On peut lire dans le paragraphe du document risques de feux de forêts, que de nombreux comportements sont à éviter pour les habitants de zones forestières, dont "éviter de circuler dans les bois avec des engins à moteur".

Camions, pelleteuses et compagnie, ne seraient-ils pas des engins à moteur pressentis dans un projet de carrière pour circuler à temps plein dans une forêt de pins à l'orée d'un village en zone rouge (ou est-on déjà passé aux véhicules lourds à énergie alternative ?).

C'est possible, il doit exister engin et engin, nous ne devons pas être en mesure de comprendre toutes les subtilités (ou intérêts?) de kilos de dossiers, et les messages subliminaux proposés ne peuvent probablement pas atteindre les couches profondes de nos cortex de ruraux émotionnels!

Une dernière précision, d’après ce document, nous sommes aussi une commune classée en zone à risque de transport de matières dangereuses sur l’ensemble de la voirie routière, qu’un potentiel de 90 camions/jour n’aggraverait nullement ;
Une question parmi toutes celles déjà posées à l’enquête publique :
Mais pourquoi toutes ces données (entre autres) sont soudainement occultées quand un carrier frappe à la porte du département ?



Pour résumer :
"La dictature, c'est "ferme ta gueule" et la démocratie c'est "cause toujours"."
 
Merci à Michel Colucci, dit Coluche - 

mardi 4 février 2014

Les étrennes du gouvernement à l'élevage industriel

lien : mediapart

04 janvier 2014 | Par Jean-Paul Richier

Avec le décret n° 2013-1301 du 27 décembre 2013 paru au Journal Officiel du 31 décembre, les éleveurs industriels de porcs peuvent dire merci au gouvernement.



Par un texte réglementaire parfaitement incompréhensible au commun des mortels, où les porcs se mélangent à la transformation de polymères, les élevages de 450 à 2.000 porcs (enfin, "animaux-équivalents", comme dit le texte) n'ont dorénavant qu'à s'enregistrer (au-delà, les normes européennes restent en vigueur). Jusqu’à présent, toute ouverture ou extension au-dessus de 450 porcs nécessitait une autorisation conditionnée à une enquête environnementale préalable.

Ce décret, signé par Jean-Marc Ayrault et par Philippe Martin, le ministre de l'écologie et du développement durable (on ne rit pas), va donc favoriser la concentration des élevages, au triple détriment de l'environnement (avec les rejets nitratés), du bien-être animal, et des emplois.

L'association Eau & Rivières de Bretagne a été la première à attirer l'attention sur cette décision. On pourra consulter la dépêche de l'AFP par exemple dans Libération, ainsi que l'article bien fait de France Info.

Dans ce même Journal Officiel, on trouve, deux décrets plus loin, le décret n° 2013-1303 du 27 décembre 2013. Ce décret précise les consultations publiques censées intervenir dans les décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement, conformément à l'article 7 de la Charte sur l'environnement, l'article 3 de la loi n° 2012-1460, et l'article L120-1 du code de l'environnement.

C'est ainsi qu'une consultation "citoyenne" avait eu lieu sur ce décret (plus particulièrement les élevages de porcs) du 25/10/2013 au 15/11/2013. Aurions-nous notre mot à dire ?

On sait que l'essentiel de la production porcine française se concentre en Bretagne (plus particulièrement dans le Finistère et les Côtes d'Armor). Les consultations citoyennes les plus
efficaces seraient-elles donc celles qui consistent à tout casser sur les routes ? En ce cas, l'avenir de la France est décidément inquiétant.

En fait, derrière les Bonnets Rouges, la FNSEA et le MEDEF étaient particulièrement attentifs.

En témoigne cet article de fin novembre sur un éleveur de porcs du Finistère « président de
l'Association pour le maintien de l'élevage en Bretagne et membre de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) du Finistère, en pointe dans le combat des "Bonnets rouges"
». Il est « à la tête d'une exploitation de 20 000 porcs que font tourner une demi-douzaine de salariés » à un rythme où « tout est compté, minuté » (ces chiffres éberluant demanderaient à être précisés, mais les cochons ne sont sans doute pas chouchoutés).

« Il fustige l'Union européenne, dont certaines décisions pourront engendrer la suppression de près de 50 000 truies à l'échelle de la Bretagne. "Cela correspond à la production d'un million de porcs charcutiers, détaille-t-il, de quoi faire fonctionner un abattoir. […] Tout ça "à cause des normes sur le bien-être animal imposées par Bruxelles et appliquées de façon plus draconienne en France où on lave plus blanc que blanc", soupire-t-il. »

Bref, un garçon sympathique.

Bon, parmi les manifestants bretons, il y avait évidemment des hommes qui travaillent dur et gagnent peu, ou qui n'ont plus de travail, ou qui craignent de le perdre.

Et quand on est aux commandes politiques, la question de la filière porcine industrielle n'est sûrement pas simple à résoudre dans notre monde globalisé.

Mais on attend des hommes politiques qu'ils prennent de la hauteur, pas qu'ils continuent à
aller dans le mur en pataugeant dans le lisier. A fortiori quand ils se disent socialistes.