lundi 30 juin 2014

Tachycardie, nausée : le bruit des éoliennes, nocif pour la santé ?

L’implantation de huit éoliennes industrielles a poussé une association de l’Allier à déposer plainte contre X pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui. Une première. Les plaignants s’appuient sur des études qui prouveraient la nocivité de ces moulins à vent.

Que disent les scientifiques invoqués par les « anti » au sujet des sons émis par les éoliennes ?

Nicole Lachat, une biologiste suisse députée suppléante des Verts au Parlement jurassien, vient de recenser dans une étude les recherches indépendantes réalisées par des médecins, des biologistes et des acousticiens.

Selon elle, le bruit provoque des « effets néfastes avérés sur la santé, et ces effets ne sont pas seulement auditifs ». (Télécharger l’étude)

Les éoliennes provoquent deux sortes de bruit :
  • un bruit audible : au niveau de la nacelle, celui-ci atteint 120 décibels et à 300 mètres, il est d’environ 45db. A comparer avec la puissance sonore d’une boîte de nuit (95 à 105 db).

    Les chercheurs Petersen et al. ont montré que le bruit des éoliennes était plus génant que celui provenant d’autres sources (trafic routier, aéroport). Et voir les éoliennes aggrave le sentiment de dérangement des riverains.

    Nicole Lachat explique :

    « A des vitesses ne dépassant pas 15 m/s, les pales émettent le même genre de bruit qu’un planeur. Des vitesses plus élevées créent des turbulences autour des pales qui émettent alors des bourdonnements. De surcroît, à chaque passage de la pale sur le mat, un “wouf” est émis. »
  • des infrasons : on ne les entend pas mais le corps les perçoit. Certains chercheurs pensent que ces sons, puisqu’on ne les entend pas, sont sans danger pour la santé . Mais d’autres, de plus en plus nombreux, soutiennent au contraire que les infrasons produits par les machines sont les plus nocifs pour les riverains.

Le syndrome éolien : maux de tête, tachycardie

La pédochirurgienne américaine Nina Pierpont a mis un mot sur les souffrances des riverains liées aux nuisances sonores : le syndrome éolien. Elle a mené une recherche auprès de 38 habitants vivant juste à côté d’éoliennes industrielles et dont les symptômes se sont développés après la mise en service des engins. L’échantillon est certes faible, mais l’étude est plus qualitative que quantitative.

Elle a constaté plusieurs symptômes récurrents chez ses sujets :

  •  troubles du sommeil,
  • maux de tête,
  • acouphènes (bourdonnements ou tintements dans les oreilles),
  • sensation d’augmentation de la pression à l’intérieur de l’oreille,
  • vertiges (étourdissements et sensations d’évanouissement),
  • vertige (sensation du corps ou de la pièce qui tourne),
  • nausées,
  • troubles de la vue,
  • tachycardie (accélération des battements du cœur),
  • irritabilité,
  • problèmes de concentration et de mémoire,
  • angoisses associées à des sensations de palpitations ou de frémissements internes, surgissant pendant l’éveil ou le sommeil.

L’apparition des symptômes n’est pas immédiate. Les personnes s’exposant quelques heures aux éoliennes ne sont pas affectées. Ils ne concernent donc que les individus en contact permanent avec les turbines. Parmi les riverains, les enfants et les personnes âgées sont les plus exposés au syndrome éolien.

D’après Nicole Lachat :

    « Plusieurs études montrent qu’en présence de bruits de basse fréquence, les symptômes et le degré à partir duquel les personnes sont gênées augmentent au fil du temps et qu’il n’y a pas d’habituation. »

Elle cite un médecin australien, le docteur Laurie, qui a constaté les mêmes maux. Cette dernière se montrerait même plus alarmiste quant aux effets néfastes des infrasons : l’apparition des symptômes varie d’un cas à l’autre, de quelques semaines à plusieurs mois, avec une aggravation au fil du temps. Surtout, Laurie a constaté que les infrasons pouvaient se propager jusqu’à 10 kilomètres dans des zones montagneuses ou rurales.

8 000 éoliennes d’ici 2020

En France, la distance minimale entre une éolienne industrielle et une habitation est de 500 mètres. Des chercheurs préconisent d’augmenter cette distance. Nicole Lachat estime :

    « [qu’]un certain consensus semble se dessiner autour d’une distance minimale de 1,5 à 2 km. Il est toutefois nécessaire de prendre également en compte que chaque situation environnementale est particulière. »

Face aux résistances de plus en plus virulentes des riverains, la nécessité d’études sur le long terme pour connaître ces effets durables devient urgente. D’autant que l’éolien se développe considérablement en France. L’objectif affiché du Grenelle de l’environnement est d’atteindre 8 000 éoliennes d’ici 2020. Aujourd’hui, on en compte environ 3 500.

lundi 23 juin 2014

Perturbateurs endocriniens

Joie que ces problèmes de santé publique préoccupent enfin en haut lieu mais tristesse d'un tel rapport qui ne fait que "chiffrer" le coût de cette exposition aux perturbateurs endocriniens. Qu’en est-il du facteur "humain" (si ce mot, dans ce système mortifère, a encore un sens), du sacrifice inutile de milliers d'individus devenus des machines à consommer, sur l'autel du profit le plus bestial de nos industriels. Il en sera de même avec les futures victimes de Fukushima, des téléphones portables. Mais que vaut une vie humaine face à ce qu'elle peut rapporter en s'empoisonnant?


Le coût de l’exposition aux perturbateurs endocriniens se chiffre en milliards
LE MONDE | 20.06.2014 à 10h32• Mis à jour le20.06.2014 à 12h12 |

L'exposition de la population aux perturbateurs endocriniens (PE) coûterait environ 4 milliards d'euros par an au système de santé français (31 milliards d'euros au niveau européen). C'est l'une des conclusions d'un rapport préparé par deux économistes et rendu public mercredi 18 juin par l'Alliance pour la santé et l'environnement (Health and Environment Alliance, HEAL), une organisation non gouvernementale européenne qui rassemble une soixantaine d'associations de la société civile, de syndicats de soignants ou de mutuelles.

Lire aussi : Les perturbateurs endocriniens dans la ligne de mire de la France


Les perturbateurs endocriniens sont des substances ou mélanges de substances qui peuvent perturber une ou plusieurs fonctions du système hormonal et ainsi accroître le risque de problèmes de santé. Les plus célèbres d'entre eux sont le bisphénol A (BPA), certains phtalates, certaines dioxines, le célèbre insecticide DDT, les polychlorobiphényles (PCB), ou encore le pesticide chlordécone – utilisé dans les Antilles françaises jusque dans les années 1990. Au total, plusieurs centaines de molécules de synthèse en circulation – dans les matériaux d'emballage, les pesticides, les cosmétiques et de nombreux produits d'usage courant – sont considérées comme perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés.



L'ONG HEAL a confié à Julia Ferguson (Cranfield School of Management à Bedford, Royaume-Uni) et Alistair Hunt (université de Bath, Royaume-Uni) le soin d'évaluer le montant des frais de santé liés à cinq grandes catégories de troubles ou de maladies liés à des déséquilibres hormonaux : infertilité ; malformations de l'appareil génital des petits garçons ; cancers hormono-dépendants (testicule, prostate, sein) ; obésité et diabète ; troubles autistiques et neuro-comportementaux des enfants. Selon les deux économistes, ces pathologies pèsent en France, au total, pour 82 milliards d'euros annuels dans les dépenses de santé (sur un total de 243 milliards d'euros).


« IMMENSÉMENT COMPLEXE DE DÉMÊLER LES CAUSES DES MALADIES »

Sur cette somme, les auteurs ont tenté d'estimer la part attribuable à l'exposition des populations aux PE. « Les maladies que nous avons prises en compte sont multi-factorielles et il est immensément complexe de démêler les causes pour en sortir une en particulier », explique Julia Ferguson, coauteur du rapport.
Pour ce faire, les deux économistes ont utilisé une étude épidémiologique récente suggérant que 1,8 % des cas d'obésité infantile aux Etats-Unis étaient dus à une exposition au bisphénol A. Ils ont ensuite formé l'hypothèse, basse, que les quelque 1 000 substances analogues en circulation pouvaient, toutes ensembles, être responsables d'au plus 5 % des troubles hormonaux considérés – troubles dont le lien avec les PE a été montré sur l'animal ou l'homme. Mme Ferguson estime que les hypothèses retenues conduisent probablement à une « importante sous-estimation ».

« UN RAPPORT CONSERVATEUR ET EN DESSOUS DE LA RÉALITÉ »

Le rapport de HEAL n'a toutefois pas été publié dans une revue à comité de lecture. Mais ses conclusions sont cohérentes avec des travaux analogues publiés, eux, dans la littérature scientifique. Leonardo Trasande, professeur associé de pédiatrie et de santé environnementale à l'université de New York, a ainsi conduit une étude parue en février dans Health Affairs, estimant les coûts de santé annuels suscités aux Etats-Unis par un seul perturbateur endocrinien, le bisphénol A (BPA), en ne considérant que deux pathologies (obésité et troubles cardiovasculaires). Le résultat obtenu est de près de 3 milliards de dollars (2,2 milliards d'euros) par an.

« Le rapport de HEAL est très conservateur et vraisemblablement en dessous de la réalité, commente M. Trasande qui n'a pas participé à sa rédaction. D'abord, il ne tient compte que des coûts de santé et non des autres coûts induits, comme l'absentéisme au travail, etc. Ensuite, plus la recherche avance, plus nous découvrons d'autres effets sanitaires liés aux perturbateurs endocriniens. »

Les chiffres de la France – pays le plus frappé au monde par les deux principaux cancers hormono-dépendants (sein et prostate) – apparaissent particulièrement mauvais. Le rapport de HEAL a répété le même calcul pour les membres de l'Union européenne et seule l'Allemagne parvient à un résultat pire que la France, avec un surcoût de 5 milliards d'euros pour son système santé. Le Royaume-Uni talonne la France et arrive en troisième position.

Stéphane Foucart
Journaliste au Monde











mercredi 18 juin 2014

Lettre ouverte à l’attention de Madame Ségolène ROYAL

Villes et villages sans pesticides :
Vous en avez rêvé, les associations l’ont déjà fait

Madame la ministre, 

Vous vous apprêtez à lancer une initiative intitulée « Villes et villages sans pesticide ». Nous accueillons favorablement votre engagement en faveur d’une suppression de l’utilisation des pesticides dans nos communes ; d’autant plus que nos associations ont développé depuis de longs mois une campagne complète avec un site internet éponyme qui, entre autre, référence les communes sans pesticides. Vous en avez rêvé, les associations l’ont donc déjà fait…

Par delà l’affichage des communes œuvrant à une suppression des pesticides, nous estimons nécessaire et urgent que le Gouvernement mette en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre l’objectif de « zéro pesticides » le plus tôt possible et partout où le public pourrait être exposé à ces produits nocifs, en allant donc au-delà de ce que propose actuellement la loi Labbé ou l’arrêté du 27 juin 2011

A ce jour, les communes ont ainsi jusqu’en 2020 pour en finir avec les pesticides. Pour nos associations, 2015-2016 offrirait un délai suffisant pour changer de pratiques, informer les citoyens et former les élus et le personnel municipal aux alternatives à l’utilisation de pesticides (d’autant que le processus est largement engagé, ou abouti, dans  de nombreuses collectivités, suite notamment aux lois Grenelle). La mise en place d’échéances intermédiaires permettraient aussi d’apprécier les évolutions mois après mois afin de mieux suivre lespratiques locales et éviter que certaines communes attendent le dernier moment pour se conformer à l’objectif « zéro phyto ». 

En outre, ce projet « Villes et villages sans pesticides » doit reposer sur une grille de critères précis, avec des moyens adéquats, et couvrir de vastes zones et territoires. De fait, nous souhaitons que les stades, cimetières, trottoirs et zones jouxtant tous les points d’eau puissent être des lieux sans pesticides. De même, nos associations estiment urgent de mettre en place dès à présent des zones sans pesticides à proximité des habitations, écoles, crèches, hôpitaux et maisons de retraite quand des zones agricoles jouxtent ces lieux de vie. Comme vous le savez, l’utilisation de pesticides peut affecter la santé des publics sensibles. 

Vous trouverez joint à ce courrier, un certain nombre de mesures concrètes dont certaines peuvent être mises en place rapidement. Comptant sur votre écoute, nous restons à votre entière disposition pour poursuivre ce premier échange et envisager la synergie de nos projets.

Exemples de mesures concrète à mettre en place

Pour atteindre l’objectif fixé de zéro exposition aux pesticides des populations, tout particulièrement les populations vulnérables, il faudra mettre en place un échéancier clair et contraignant et donner les moyens (humains et financiers) nécessaires pouratteindre cet objectif. 

Pour ce qui est des populations jouxtant des zones cultivées 
  • En zone agricole, mise en place de Zones Non Traitées (ZNT) de 200 mètres minimum àaugmenter en fonction des lieux (notamment des lieux qui accueillent des populationsvulnérables) et des régions à IFT hautes ainsi que  lorsque sont utilisés des produits T ou T+,et/ou contenant des perturbateurs endocriniens et/ou des CMR ; 
Motivation : les dernières informations sur les intoxications aigues subies par des écoliers, les nombreux témoignages reçus par nos organisations sur des casd’intoxications, les expositions mesurées de ces populations etc. nécessite des mesures de protections des riverains. Comment justifier qu’une ZNT soit imposée le long des cours d’eau, qu’on envisage de pulvériser certains pesticides à la tombée de la nuit pour protéger les abeilles et que dans le même temps aucune mesure de protection ne soit prise pour protéger la santé des Hommes et tout particulièrement des enfants. 

  • Etablir une norme limitant la présence des pesticides dans l'air avec des mesures aux abordsdes lieux de vie (habitations, écoles etc.).
Motivation : Cette norme est inexistante à l’heure  actuelle, de fait, les mesures qui peuvent être prises en la matière n’ont qu’une utilité indicative et ne contraignent pas la prise de mesures. A minima et à titre d’information, ces mesures doivent être rendus obligatoires, tout particulièrement dans les zones à risques (le long des écoles).

  • Obligation d’anémomètres embarqués sur les tracteurs pour mesurer la force du vent etvérifier que l’arrêté de 2006 a bien été respecté ;
Motivation : Il existe un arrêté en date du 12 septembre 2006 qui stipule que "Quelle que soit l’évolution des conditions météorologiques durant l’utilisation des produits, des moyens appropriés doivent être mis en œuvre pour éviter leur entraînement hors de la parcelle ou de la zone traitée. Les produits ne peuvent être utilisés en pulvérisation ou poudrage que si le vent a un degré d’intensité inférieur ou égal à 3 sur l’échelle de Beaufort. "
Or, dans la pratique, il s’avère que cet article n’est quasiment jamais respecté et qu’il s’avère très difficile pour les citoyens (même avec des relevés météo) de fairela preuve du non-respect de cette disposition.


Pour compléter ce dispositif, et permettre notamment aux riverains de prendre des mesures de protection en amont, il serait nécessaire de rendreobligatoire :

  • un avertissement obligatoire populations 48h avant  chaque épandage par l’agriculteur via un courrier (postal ou électronique) + affichage enmairie ;
  • la mise en place de « manche à air » visible de tous, agriculteurs comme riverains ou gendarmes ;
  • une signalétique dans les champs comme cela se faitdans d’autres pays quand le produit est épandu et à laisser 48h après la pulvérisation  et signalétique permanente le long des routes traversant et longeant les zones à fort IFT  de type « ATTENTION – Zone de traitements fréquents - Ne pas stationner » ;
  • Imposer dans le cadre de la révision des SCOT et PLU des mesures intégrant le risquesd’exposition aux pesticides

Il faut aussi plus de moyens de contrôle et de police sur le territoire :
  • Avoir plus de gendarmes FREE (Formateur Relais Enquêteur Environnement) et/ou des fiches d’instruction OPJ spécifiques à ce types d’infractions toutes qualifiées de délictuelles
Pour les Zones non agricoles
  • Contrôler et imposer le respect de l’arrêté du 27 juin 2011 relatif à l’interdiction d’utilisation de certains produits mentionnés à l’article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime dans des lieux fréquentés par le grand public ou des groupes de personnes vulnérables 
Motivation : Les articles 5 et 6 de cet arrêté ne sont quasiment jamais respectés, ils stipulent pourtant :
« Art. 5. -Sans préjudice des dispositions de l’article 4, les zones des lieux fréquentés par le grand  public qui font l’objet de traitement par un produit mentionné à l’article 1 er sont interdites d’accès aux personnes,
Art. 6. -Préalablement aux opérations d’applicationdes produits visés à l’article 1er, les zones à traiter situées dans les lieux mentionnés à l’annexe et dans les parcs, les jardins, les espaces verts et les terrains de sport et de loisirs ouverts au public sont délimitées par un balisage et font l’objet d’un affichage signalant au public l’interdiction d’accès à ces zones.
L’affichage informatif est mis en place au moins vingt-quatre heures avant l’application du produit, à l’entrée des lieux où se situent les zones à traiter ou à proximité de ces zones. L’affichage mentionne la
date du traitement, le produit utilisé et la durée prévue d’éviction du public. L’affichage et le balisage des zones traitées restent en place jusqu’à l’expiration du délai d’éviction du public. » 


  • Donner les moyens aux collectivités pour anticiper  le passage au zéro pesticides sur leurterritoire. Espérer imposer le zéro pesticides sansformer les élus, les gestionnaires et lesapplicateurs (mais aussi les citoyens) est illusoire et voué à l’échec. Il faut former sérieusement et informer sur les risques santés, environnementaux et les techniques alternatives. Ces formations doivent être faites par des personnes compétentes et indépendantes des vendeurs de pesticides de synthèse.
L’Etat devrait aussi être exemplaire et passer à zéro pesticide sans délais sur les espaces dont il a  la gestion. Enfin, les acteurs privés ne doivent pas être oubliés : bailleurs, établissement de santé, entreprises etc. doivent appliquer l’arrêté du 27 juin 2011 dès maintenant.

http://www.villes-et-villages-sans-pesticides.fr/

mercredi 11 juin 2014

Repli de l’activité en avril sur l'activité granulat

Les mois se suivent mais ne se ressemblent pas.

Après un premier trimestre plutôt vigoureux, porté par la douceur du climat, le mois d’avril marque un net repli de l’activité dans les granulats et le BPE. Ainsi, les livraisons de granulats ont reculé de 7,8 %
par rapport à mars (en données cvs-cjo) et de près de 6 % par rapport au mois d’avril de 2013. Sur les trois derniers mois connus (février-avril), ce mauvais chiffre tire désormais la tendance trimestrielle vers le bas  (- 1,3 % contre + 3,2 % sur janvier-mars).

Les granulats vont pâtir du repli des travaux publics

Comme le confirment les dernières enquêtes dans les  travaux publics, la relative bonne tenue de l’activité
des granulats au premier trimestre s’explique par une conjoncture climatique favorable conjuguée à la probable finalisation des chantiers TP à l’approche des élections municipales. Ces facteurs de soutien vont disparaître dans les mois à venir, laissant place à la tendance de fond de la demande. Cette dernière,
s’agissant des travaux publics, devrait pâtir de la faiblesse classique des travaux et des investissements
en année électorale et de la réduction des dotations budgétaires de l’Etat (- 1,5 milliard d’euros en 2014).

Cet effet du cycle électoral sera d’autant plus marqué en 2014 que l’alternance politique a été forte, ce qui implique une large rupture dans les projets engagés.En outre, si l’offre de crédit aux collectivités
locales ne fait plus défaut aujourd’hui (avec l’arrivée en 2013 d’un nouvel acteur, la Banque Postale, et la
pérennisation des interventions ciblées de la Caisse des Dépôts), la demande, elle, ralentit. Ainsi, le
recours à l’endettement des acteurs locaux se réduit, l’encours de dettes ne progressant plus que de 2,6 % en 2014 contre une moyenne de 4,7 % ces dix der-nières années. Ce contexte ne sera pas favorable aux investissements en infrastructures en 2014 et pourrait s’aggraver encore en 2015 si le problème du finan-cement de l’AFITF* par une nouvelle “écotaxe” n’est pas rapidement résolu. Dans ces conditions, le recul de l’activité attendu dans les travaux publics pèsera sur l’activité granulats en 2014 dès le deuxième trimestre.

Perspectives matériaux 2014

Compte tenu de tous ces éléments, la commission économique de l’UNICEM a décidé de maintenir ses
prévisions d’activité dans le BPE à - 3 % pour 2014, les résultats du début d’année s’inscrivant en parfaite ligne avec le scénario retenu en novembre 2013. En revanche, du côté des granulats, l’activité du premier trimestre, bien meilleure qu’attendue, oblige mécani-quement à redresser légèrement la prévision à - 3 % (au lieu de - 4 %). Cette révision n’en intègre pas moins un profil sensiblement plus négatif pour les huit prochains mois en raison d’un contexte très peu  porteur de la demande des travaux publics.

source : www.unicem.fr (L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction)

mardi 10 juin 2014

Orbello , autre lieu , même pratique !

Association contre la carrière d'Archignat
November 9, 2013 ·

Lors du conseil municipal , fin décembre 2012, deux représentants de la société ORBELLO sont venus exposer verbalement leur projet d'exploitation de la carrière d'ARCHIGNAT, et solliciter l'accord du conseil municipal préalablement à toute démarche de leur part.

S'appuyant sur les éléments présentés, les conseillers ont voté en faveur du projet par 9 voix et 1 voix "contre".

Aujourd'hui, un an plus tard, nous apprenons par des sources annexes que cette société a travaillé sur le dossier, sans en informer la Mairie (des réunions en dehors de la commune ont eu lieu, sans invitation des principaux intéressés).

Un des aspects primordial du projet tel qu'il serait présenté maintenant : le transport des granulats exclusivement par voie routière alors qu'il devait se faire à 70 % par voie ferroviaire, n'est donc plus en adéquation avec la présentation initiale.

Cette nouvelle "donne" entraînerait des nuisances considérables pour toute la zone géographique concernée et va à l'encontre de la sécurité routière et de l'équilibre écologique.

Eu égard à ces nouveaux éléments, le 19 septembre dernier, les conseillers municipaux ont été réunis, entourés de résidents des bourgs voisins de la carrière, et des représentants d'associations "contre". Un nouveau vote leur a été demandé par le premier adjoint. Le résultat est le suivant :
. 6 voix "contre" l'ouverture
. 4 voix "pour"

Vote significatif.

Mais sans éléments officiels, nous demandons à Madame le Maire d'ARCHIGNAT, d'organiser une séance d'information réunissant un représentant de la société ORBELLO, des membres du conseil général et du conseil municipal et les présidents d'associations.

Celle-ci a été programmée le 31 octobre dernier.
(ci-dessous le compte rendu)

ASSOCIATION CONTRE L'OUVERTURE OU LA RE-OUVERTURE DE LA CARRIERE D'ARCHIGNAT

COMPTE RENDU DE LA REUNION D'INFORMATION
DU 31.10.2013

Etaient présents :

Mr BAGLIONE , Président de la société ORBELLO
Mr TABUTIN, Président de la communauté des communes
Mr DENIZOT, étant représenté par un Agent du Conseil Général
Mme BINON, Maire d'ARCHIGNAT, et les membres du conseil municipal
Mr COURTY, Président de l'association contre le transport sur la D.916, accompagné de vices présidents
Mr DELCROIX, Président de l'association contre l'ouverture ou la réouverture de la carrière
Mr MASSY s'était fait représenté sans demande préalable par une personne totalement inconnue des membres de l'assistance, laquelle a été invitée à quitter la réunion privée à la demande de l'ensemble des participants.

Monsieur BAGLIONE, précise qu'à l'heure actuelle aucun projet définitif et consistant n'a été établi, tout reste à l'étude. Les chiffres dont au parlera ne sont avancés qu'à « titre indicatif »,
ex : possibilité d'extraction : 800 .000 tonnes pouvant aller jusqu'à 1 million de tonnes / an. (ce ne sont que des idées !!!, alors qu'à la présentation du projet initial soumis au conseil municipal en 2012 il était annoncé 300.000 tonnes).

FONCTIONNEMENT :

Le centre d'extraction se trouve au niveau de la ferme du Mondelet. Un palier de 15 mètres ayant déjà été exploité par l'ancien carrier. Reste 4 paliers de 15 m de profondeur à extraire durant 30 ans avec possibilité après 15 ans d'une demande de prolongation de 15 à 20 ans.

. Travail de jour du lundi au vendredi employant environ une dizaine de personnes
(sans précision d'embauche locale)
. 1 tir de mine, voire 2 par mois. Explosif faible charge à explosion décalée
. Concasseur installé en profondeur et tapis roulant (appelé aussi convoyeur) couvert.
. Pas de stockage d'explosifs ni de granulats sur place.

La majorité de l'eau utilisée pour l'exploitation de la carrière est d'abord, déjà existante et ensuite sera captée au fur et à mesure de la progression des travaux en profondeur. Elle sera filtrée et réutilisée !!!! sans aucune précision concernant la protection des nappes phréatiques !!!!!!
La Société ORBELLO essaiera de réduire les nuisances et dommages au maximum !! sachant que pour elle toute exploitation de cette nature ne peut se faire sans désagrément pour les riverains.

TRANSPORT :

L'évacuation des granulats serait effectuée par voie routière (D.916), la structure ferroviaire étant inexistante pour le moment (l'évacuation à 100 % par voie ferroviaire ne serait pas viable pour la société).

Mr COURTY met en évidence la dangerosité de ce système compte-tenu de l'importance du trafic occasionné, et de l'inadaptation de cette route (passage à niveau, pont ferroviaire étroit, virages, proximité d'écoles et probable non respect des vitesses limitées par les camions) .

Le carrier et les administrations précisent que la route est déjà ouverte au trafic des poids lourds sans que cela ne pose problème, et semblent vouloir ignorer les dangers que générerait le nouveau flux routier, ils insistent de concert « que toutes les départementales sont ouvertes à tout trafic ».
Mr DELCROIX a donc suggéré au représentant du Conseil Général d'installer des radars fixes « camions - auto» dans les communes traversées par les P.L. Aucun commentaire n'a été fait.

Une étude de route privée est également à l'étude , elle se situerait au niveau du bois de « Malleret » (sans aucune précision), et rejoindrait la route de LAMAID.

La société de transport serait une entreprise locale.
L'acheminement par voie routière est la solution la plus économique pour ORBELLO et les conditions d'acheminement sont du ressort et de la responsabilité du transporteur (c'est à dire que le carrier n'en n'a rien à f....)

Mr BAGLIONE ne rejette pas la possibilité ultérieure d'évoluer vers un transport 50/50 ferroviaire – routier !!!!!! (une « autre idée » : le transport de granulats vers la Creuse est également envisagée!).

RETOMBEES FINANCIERES :

Aucune précision n'est donnée sur les retombées financières pour la région, la communauté des communes, ni la commune elle-même (Mme le Maire, toujours la tête baissée dans les mains ne posant aucune question). Ces chiffres restant dans l'obscurité la plus totale pour écarter une éventuelle concurrence.

RETOMBEES DES DOMMAGES PRIVES :

Interrogé sur les dégradations des propriétés privées, Mr BAGLIONE se dit prêt à faire effectuer des constats d'huissiers avant l'exploitation de la carrière et de dédommager ainsi les propriétaires en cas d'éventuels dommages conséquents après étude des dossiers et réalité des dommages occasionnés par l' exploitation de la carrière (une fissure n'y suffira pas)

CONCLUSION :

Un planning plus précis a été demandé = refus par rapport à une présence possible d'espionnage industriel !!!

Une nouvelle réunion avant présentation du dossier à la Préfecture est envisagée par Mr BAGLIONE durant le 2ème semestre 2014.(sans demande expresse des associations et du conseil municipal d'ARCHIGNAT, Mr BAGLIONE a reconnu qu'il ne serait pas venu nous informer de l'avancée de son projet).

L'exploitation démarrerait fin 2015 – début 2016 après enquête publique et aval de Monsieur le Préfet, lesquels ne semblent absolument pas inquiéter le carrier, très sûr de lui.

PUS QUE JAMAIS RESTONS MOBILISES

Le Président Marc DELCROIX

mercredi 4 juin 2014

Pesticides : les enfants en première ligne

Le Point.fr- Publié le 29/04/2014 à 20:01- Modifié le 30/04/2014 à 06:29 SOURCE 6MEDIAS

L'association Générations futures a fait analyser les cheveux d'une trentaine d'enfants vivant dans des zones agricoles. Les résultats sont édifiants.

C'est désormais une certitude : les agriculteurs ne sont pas les seuls à pâtir des pesticides qu'ils manipulent. Leurs proches, et en particulier leurs enfants, sont également concernés. C'est ce que révèle une enquête Générations futures relayée par France Info.

L'association environnementale a fait analyser les mèches de cheveux d'une trentaine d'enfants âgés de 3 à 10 ans qui vivent ou vont à l'école à proximité d'une zone agricole où sont pulvérisés des pesticides. Le constat est sans appel : un véritable cocktail chimique d'une vingtaine de résidus différents de pesticides perturbateurs endocriniens est retrouvé sur chaque enfant.

Et pour cause, les enfants sont particulièrement sensibles à ces résidus de produits perturbant le système hormonal, appelés perturbateurs endocriniens, qui ont la caractéristique d'affecter les organismes à des doses très faibles, en particulier lors de périodes-clés du développement (stade foetal, petite enfance).

Treize substances interdites dans l'agriculture

Mais les perturbateurs endocriniens détectés ne sont pas seulement issus de l'agriculture. Ainsi du Fipronil, interdit pour les cultures mais encore largement utilisé dans les colliers ou les lotions anti-puces des chiens et des chats. C'est le cas également des insecticides domestiques comme les diffuseurs anti-moustiques ou les produits traitant les rosiers contre les pucerons.

L'alimentation constitue également une autre source de contamination quand elle n'est pas bio. Au total, treize substances interdites dans l'agriculture ont été retrouvées dans les cheveux de ces enfants. En interférant avec les glandes endocrines sécrétant les hormones, les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés d'agir sur la fertilité, la croissance, le comportement et d'être à l'origine de certains cancers.

Un plan d'action national

Leur encadrement fait l'objet d'intenses débats réglementaires aux niveaux français et européen. La ministre de l'Écologie Ségolène Royal a présenté ce mardi une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) visant à "protéger davantage la santé des Français et mieux anticiper les risques". À l'échelon européen, le dossier est au point mort depuis plusieurs mois, comme le rappelle Le Monde.

L'Union européenne s'était engagée à donner une définition de ces perturbateurs hormonaux pour la fin 2013, mais elle n'a pour l'instant toujours pas été arrêtée.